Cette branche dénonce la guerre et l'armée comme des forces aliénantes et néfastes, depuis un point de vue interne.
L'archétype du genre est La guerre éternelle de Joe Haldeman, tiré de l'expérience de l'auteur au Viêt-nam. Arrachés à leurs études à l'âge de vingt ans, les héros commencent par voir mourir leurs camarades dès l'entraînement (12% de pertes). Puis ils massacrent deux peuples sans défense : l'un formé d'herbivores pacifiques et télépathes, l'autre pris par surprise (les Taurans, ennemis de la Terre, ne connaissaient pas la guerre terrestre). Ce massacre est commis sous hypnose, de façon à leur ôter tout libre arbitre. Après cela, ils reviennent sur Terre pour découvrir qu'ils ont passé des décennies en vitesse relativiste, que la société est devenue inhumaine, que leurs proches sont morts ou malades et qu'on ne les soigne pas, et qu'on travestit leurs déclarations à la presse à des fins de propagande. Forcés de se rengager, ils seront séparés pendant des siècles. Pour finir, on apprendra que la guerre est née d'un malentendu avant d'être exploitée par les militaires avides de pouvoir.
Roland C. Wagner, dans Les psychopompes de Klash, fait de la guerre une maladie mentale insufflée à l'humanité (et à quelques autres races) par une antique civilisation perverse. La Terre utilise même des soldats "zombs", lobotomisés en vue d'une obéissance parfaite. Comme dans les autres nouvelles de cet auteur, les espèces conscientes finiront par se débarrasser de cet héritage nauséabond pour bâtir un futur harmonieux.
Le film Planète hurlante (sur un scénario de Philip K. Dick) illustre l'inconscience des militaires. Les soldats de l'Alliance en poste sur Sirius 6B sont oubliés pendant que l'Alliance et le Nouveau Bloc Economique s'entre-déchirent ailleurs, dans une guerre qui visait pourtant, au départ, à les sauver. Pour ne plus avoir à s'occuper d'eux, l'Alliance leur envoie des robots de combat, mais sans aucun moyen de les contrôler...