Streptococcus pneumoniae | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Bacteria | ||||||||
Division | Firmicutes | ||||||||
Classe | Bacilli | ||||||||
Ordre | Lactobacillales | ||||||||
Famille | Streptococcaceae | ||||||||
Genre | Streptococcus | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Streptococcus pneumoniae (Klein, 1884) Chester, 1901 | |||||||||
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Streptococcus pneumoniae (le pneumocoque) est une espèce de bactérie du genre Streptococcus. C'est un important agent pathogène chez l'Homme.
Son nom initial était Diplococcus pneumonia en 1926. Il a été rebaptisé Streptococcus pneumoniae en 1974 vu sa croissance en chaînes dans les milieux liquides. A cause de son implication comme agent pathogène dans les pneumonies, il a longtemps été dénommé simplement pneumocoque.
Observé au microscope, le pneumocoque se présente sous forme de diplocoques à Gram positifs lancéolés accolés par leur côté pointu, formant un chiffre 8. Dans les produits pathologiques, les pneumocoques pathogènes sont entourés d'une capsule bien visible.
Pour les différencier des streptocoques auxquels ils sont très apparentés, on parle de Streptococcus pneumoniae dans certaines nomenclatures, on se base sur les caractères suivants :
Pratiquement inexistantes, la pathogénie repose exclusivement sur la multiplication du germe.
Communs aux autres streptocoques, de nature protéique et polysaccharidique "C" (au cours des états inflammatoires plus ou moins aigus et évolutifs, il apparait dans le sérum des malades une protéine qui réagit par précipitation avec cet antigène C : il s'agit de la protéine C réactive ou CRP.)
Également polysaccharidiques, dont la diversité antigénique permet de distinguer environ 80 types de pneumocoques. 75 % des infections respiratoires sont dues au type I, II, III (le plus virulent), V et VIII.
C'est l'étude de ces antigènes capsulaires qui fut le départ de la génétique bactérienne. Griffith avait constaté en 1928 que si on injecte à une souris un pneumocoque R (non capsulés) ainsi qu'une petite quantité de pneumocoques S tués, la souris meurt et on récupère des pneumocoques S (capsulés) dans son sang. De plus, si la souche R dérive d'un pneumocoque de type I par exemple, et qu'on y ajoute du pneumocoque de type S tué de type II, les pneumocoques capsulés que l'on récupère seront du type II.
Oswald Avery, en 1943, démontra que c'est l'ADN du pneumocoque lisse tué qui induit cette "transformation".
C'est donc bien la possession d'une capsule avec son antigène spécifique de type qui confère sa virulence au pneumocoque. Seuls les anticorps anticapsulaires confèrent une immunité valable. In vitro, les leucocytes ne phagocytent les pneumocoques encapsulés qu'en présence d'anticorps spécifiques de type capsulaire.
La détermination de type d'un pneumocoque était essentielle à l'époque où la sérothérapie constituait le seul traitement efficace à condition bien sûr d'utiliser le sérum correspondant au type en cause. La méthode la plus simple se basait sur le phénomène de Neufeld : si l'on émulsionne un pneumocoque encapsulé (produit pathologique ou culture) dans une goutte d'antisérum, on observe un très net épaississement de la capsule si le type de celle-ci correspond au sérum employé.