Les synthèses hydrothermales que nous menons actuellement au laboratoire du Musée cantonal de géologie à Lausanne nous permettront certainement de mieux comprendre l’origine de la strontiodressérite de Condorcet. Loin de nous l’idée de nous inféoder à des études strictement académiques consacrées à des minéraux « exotiques ». La connaissance de la géochimie du strontium dans les milieux argileux est importante : les déchets des centrales nucléaires sont riches en strontium 90 radioactif éminemment toxique, or de multiples projets de dépôts de tels déchets dans des formations argileuses sont en cours de réalisation. On peut dès lors considérer le gîte de Condorcet comme un analogue naturel (et non un équivalent !) d’un dépôt de strontium radioactif et sa connaissance minéralogique et géochimique est riche en enseignements. Parmi ceux-ci, citons simplement les phénomènes de mobilité et de fixation du strontium dans un milieu argileux.