Appellations
- Syndicat national des institutrices et instituteurs de France et des colonies (1920)
- Syndicat national des institutrices et instituteurs de France et de l'Union française (1946)
- Syndicat national des institutrices, instituteurs et professeurs d'enseignement général de collège [SNI-PEGC] (1976).
- Syndicat des Enseignants-FEN (SE-FEN) en 1992 (moment de la scission) devenu Syndicat des enseignants-UNSA (ou SE-UNSA) en 2002.
Membres célèbres
Personnalités et militants
- Odette et Édouard Bled. — Les auteurs des célèbres manuels d'orthographe sont restés des adhérents fidèles du syndicat, et notamment de sa section parisienne au sein de laquelle Édouard Bled avait exercé des responsabilités (conseiller syndical ; secrétaire de la commission des conflits à l'époque où sa fonction était, en dehors de toute intervention hiérarchique, d'arbitrer des conflits entre directeurs et adjoints syndiqués ; secrétaire de la commission des directeurs) avant et après la guerre de 1939-1945.
- Louis Bouët, secrétaire général de la fédération unitaire de l'enseignement (CGTU), personnalité de référence de l'École émancipée jusqu'après la guerre où il appuya fermement la position du passage à l'autonomie lors de la scission CGT/CGT-FO de 1947.
- Clément Durand
- André Henry (ancien secrétaire général de la FEN, ancien ministre)
- Augustin Malroux, instituteur dans le Tarn, député SFIO, il participe à la reconstruction du SNI dans la clandestinité pendant la Seconde Guerre mondiale (mort à Bergen-Belsen).
- Marceau Pivert (connu comme militant de l'aile gauche de la SFIO, du Front populaire à la fin des années cinquante, Marceau Pivert fut élu au bureau national du SNI en 1931).
Secrétaires généraux du SNI puis du SNI-PEGC
Liste des secrétaires généraux jusqu'à sa transformation en Syndicat des enseignants (1992).
- 1920-1932 : Louis Roussel, dont le nom reste indissociable d'Émile Glay, avec lequel il constitua un véritable tandem animant le courant syndicaliste au sein de la fédération des amicales.
- 1932-1940 : André Delmas. Représentant de la deuxième génération militante de ce qu'on nommait alors « le S.N. » (le Syndicat national), il fut l'un des artisans du Front populaire. Démobilisé en 1940, ce militant résolument pacifiste, s'il a rencontré (comme d'autres) les autorités de l'époque n'a ni collaboré ni résisté. Cette absence d'engagement sera à l'origine de sa mise à l'écart à la Libération.
- 1940- 1943 : Georges Lapierre. Natif de l'Aube, Georges Lapierre a exercé son activité professionnelle dans la Seine, et notamment à Paris, après son admission au concours d'entrée de l'école normale d'Auteuil (1902). Connu pour être d'abord le créateur de L'École libératrice, hebdomadaire du Syndicat publié de 1929 à 1992 (années de guerre exceptées, sauf comme publication occasionnelle clandestine), il avait été également un militant pédagogique créateur de la Jeunesse au Plein Air et cofondateur, avec Louis Dumas, de la Fédération internationale des associations d'instituteurs (FIAI). Antimunichois résolu, révoqué en 1941, il était en relation avec les mouvements de résistance (notamment celui de Pierre Brossolette). Il est arrêté par la Gestapo en 1943, déporté à Sachsenhausen, puis au Struthof puis à Dachau où il meurt du typhus le 4 février 1945. S'il n'a jamais été formellement été le numéro un du syndicat avant guerre (à partir de 1940, le SNI, dont la dissolution avait été une des premières mesures du gouvernement de Vichy, était une organisation clandestine), il est resté une figure marquante exprimant, jusque dans l'horreur des camps de concentration, les valeurs humanistes du syndicalisme universitaire, et notamment son testament philosophique qu'il avait pu faire passer à l'extérieur.
- 1943-1944 : Joseph Rollo. Militant du Finistère vient du courant de la Ligue syndicaliste de la Fédération unitaire de l'enseignement, proche de Pierre Monatte et de sa revue La Révolution prolétarienne. Ce courant d'inspiration anarcho-syndicaliste était très hostile à la mainmise communiste sur la CGTU. Dès les années trente, des militants de ce courant rejoignent comme Rollo le « SN » : on peut citer ainsi Josette et Jean Cornec (parents de l'avocat Jean Cornec qui incarna si longtemps la FCPE, Roger Hagnauer mais aussi, dans la Haute-Vienne, Henri Aigueperse. Après l'arrestation de Lapierre, Joseph Rollo le remplace dans une période où, suite aux accords du Perreux de 1943 (réunification de la CGT clandestine), l'organisation syndicale est en pleine restructuration. Arrêté fin mars 1944, déporté au camp de Neuengamme, il meurt en avril 1945 lors de l'évacuation de ce camp par les SS.
- 1944-1945 : Jean-Auguste Senèze. Il commence son mandat dans la clandestinité et l'exerce jusqu'au premier congrès national normalement constitué (congrès de Montreuil, 27-29 décembre 1945). Il avait toujours déclaré qu'il remettrait alors son mandat (il est devenu ensuite secrétaire général de la Ligue de l'enseignement).
- 1945-1952 : Henri Aigueperse. Il était aux commandes du syndicat lors de la scission confédérale. Ce militant discret et exceptionnel à la fois (membre du comité de libération de Limoges en 1944) a conservé une influence morale et personnelle très forte sur l'organisation et ses différents responsables.
- 1952-1962 : Denis Forestier. Après l'exercice de son mandat syndical, il devint président de la MGEN (Mutuelle générale de l'Éducation nationale) et devint le premier président du Comité de coordination des œuvres mutualistes et coopératives de l'éducation nationale (CCOMCEN) créé à son initiative.
- 1962-1967 : Pierre Desvalois
- 1967-1969 : Jean Daubard. Il fut ensuite secrétaire général de la Fédération internationale des associations d'instituteurs (qui a été dissoute à l'occasion de la constitution de l'actuelle Internationale de l'Éducation, puis secrétairede la Fédération générale des retraités de la fonction publique (FGR-FP).
- 1969-1975 : André Ouliac
- 1975-1983 : Guy Georges. Secrétaire départemental de la Haute-Marne, il succède à l'historique Jeanne Lordon comme responsable du secteur pédagogique. Comme secrétaire national du syndicat puis comme secrétaire général, son nom reste attaché à la défense du projet d'école fondamentale de la maternelle à la fin de la troisième. Guy Georges a assumé l'intérim du secrétariat général de la FEN en 1981 entre l'entrée d'André Henry dans le premier gouvernement Mauroy et l'élection de Jacques Pommatau.
- 1983-1992-1994 : Jean-Claude Barbarant, militant de l'Aube, qui a conduit le passage du SNI-PEGC au Syndicat des enseignants (SE-FEN, aujourd'hui SE-UNSA) dont il est le premier secrétaire général dans sa nouvelle configuration de 1992 (changement d'appellation du SNI-PEGC en Syndicat des enseignants) à 1994.