Ils ont aussi une valeur pédagogique, notamment pour les processus de résilience écologique et de renaturation spontanée qui peuvent y être observés durant des décennies. Certains terrains de dépôt, une fois renaturés ou durant cette phase font l'objet de visites pédagogiques. Un ancien site comme celui de Santes est même intégré dans le Parc de la Deûle.
Alors que de la législation environnementale devient plus contraignante (notamment pour les clapages en mer et la sécurité environnementale des terrains de dépôts), certains canaux doivent être curés de plus en plus souvent (Les péniches sont plus grandes, et il faut faire face à une sédimentation accrue à cause de l'aggravation de l'érosion des sols suite à des pratiques agricoles (labour, recul de l'herbage, dégradation de l'humus) de plus en plus intensive. A titre d'exemple, dans le réseau Nord/Pas de Calais, VNF estimait en 2007 que l'érosion des bassins versants était responsable de l'apport de 143 000 tonnes de sédiments par an (à raison de 100mg/l dans les eaux de ruissellement urbain, de 0,18 t/ha pour les eaux de ruissellement agricole, les apports en sédiments étant nuls ou négligeables dans les zones boisées ou prairiales, qui au contraire captent une grande partie des particules en suspension de l'eau qui réapparait limpide en aval dans les sources.
En France, VNF est confronté à des difficultés croissantes pour trouver et acheter des terrains, faire accepter socialement les nouveaux dépôts (surtout quand ils doivent accueillir des sédiments pollués).
En lien avec les SDAGE et SAGEs, la gestion des terrains de VNF, en France, ainsi que la surveillance sont maintenant cadrée par des schémas directeurs régionaux des terrains de dépôt et une certification ISO 14001. Ils doivent notamment prévoir et afficher les besoins en stockage pour les matériaux issus des dragages et recalibrages et depuis 2007 contribuer à « mettre en œuvre les objectifs du Grenelle de l’Environnement ». Pour ce faire, chaque schéma s'appuie sur un diagnostic et sur des perspectives établies sur les bases économiques et politiques disponibles.
Les producteurs de boues de dragage sont essentiellement les Ports et les structures gérant les canaux telles que VNF en France) cherchent à valoriser les sédiments qui peuvent l'être de manière à éviter d'ouvrir de nouveaux site de dépôt. Ceci se fait souvent dans des processus d'écocertification ou de management environnemental (ISO 14 000, Ecoport). En France, des écomatériaux sont en cours de test et d'étude par une équipe dite TEAM (Technologies et Environnement Appliqués aux Matériaux, groupe piloté par l'Agence de Création et Développement des Eco-Entreprises (CD2E)) est la production de matériaux de construction à partir de ces sédiments souvent riches en sable et/ou en argile. On les appelle sédimatériaux.
De nouveaux besoins existent avec la création du canal Seine-Nord.