En utilisant des modèles climatiques généraux développés dans le cadre de la théorie astronomique des paléoclimats, des prévisions deviennent possibles. Il s'agit essentiellement de dégager des tendances, sans viser trop de précision. En utilisant les projections dans le futur pour les paramètres de Milankovitch, différents scénarios ont été testés en faisant varier des paramètres, à commencer par la concentration atmosphérique en CO2. « [...] seule une concentration actuelle de 220 ppmv ou moins permet une entrée en glaciation [dans les 100 000 ans à venir], une hypothèse pour le moins irréaliste au vu de la situation présente et des prévisions pour le futur. » Les enregistrements passés indiquent que les plus longues glaciations correspondent à des phases de conjonction entre une excentricité nulle et un taux en CO2 relativement bas. D'ici 20 000 ans, l'orbite terrestre se rapprochera d'un cercle, mais les projections actuelles sur les concentrations en CO2 ne sont guère favorables à une interruption de l'interglaciaire dans lequel nous vivons, l'Holocène. Les applications de la théorie astronomique des paléoclimats s'orientent ainsi vers la construction de modèles quantitatifs, permettant de reproduire et de contraindre les paléoclimats alternatifs au climat actuel, de façon à pouvoir anticiper en retour des climats futurs également différents.