Holocène - Définition

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Introduction


Cénozoïque
Néogène
Holocène
Pléistocène
Pliocène
Miocène
Paléogène
Oligocène
Éocène
Paléocène

L'Holocène est la dernière époque géologique s'étendant sur les 10 000 dernières années. Il est fréquemment subdivisé en fonction de palynozones

Une définition climatique

L'Holocène est un Interglaciaire, période chaude qui suit le dernier Glaciaire du Pléistocène (dénommé Weichselien en Europe du nord, Wisconsin en Amérique du Nord ou Würm dans les Alpes). L'Holocène est la quatrième et dernière époque du Néogène, l'un des nombreux Interglaciaires du Quaternaire. Certains scientifiques désignent néanmoins une nouvelle époque géologique succédant à l'Holocène : l'Anthropocène.

Événements internes à l'Holocène

Réchauffement climatique global

Des changements climatiques importants se produisent au cours de l'Holocène. La température s'élève notablement. Les précipations augmentent en zone tropicale, entraînant une diminution des zones désertiques. Les zones habitables se décalent vers le Nord, alors que le niveau marin remonte, isolant par exemple les iles britanniques du continent européen. Il y a 8000 ans, le Sahara se couvre de végétation et de multiples lacs s'y créent. Les troupeaux de grands herbivores quittent les zones tropicales où les forêts s'étendent, pour se diriger vers les savanes apparues dans les déserts du Nord et du Sud. Ils sont suivis par une population humaine de chasseurs-cueilleurs qui laissent des peintures et des gravures rupestres dans le Sahara. Le retour ultérieur du désert, entre -3000 et -1000, contraint cette population à migrer sur les rives du Nil, donnant naissance à la civilisation égyptienne. Un phénomène comparable se déroule en Amérique du Sud, à l'origine de la civilisation de Paracas.

La faune et la flore ne semblent pas avoir significativement évolué, mais la répartition des espèces a été fortement modifiée (remontées vers le nord des biomes et des biocénoses). Cette époque est également marquée par une rapide et importante vague d'extinction d'espèces de grands mammifères dans l'hémisphère nord et en Australie ; La Mégafaune s'y est très fortement réduite.

Extinctions d'espèces

En Australie : Les habitants préhistoriques y ont fait disparaitre de grandes espèces de reptiles ainsi que de grands marsupiaux.[réf. souhaitée]

En Amérique du Nord vivaient jusqu'à il y a environ 13 000 ans de nombreux très grands animaux (jusqu'au triple des tailles des animaux "correspondants" dans l'Afrique actuelle). Toute cette mégafaune a brutalement disparu:

  • Les mastodontes, parents des mammouths et éléphants, vivaient dans les forêts nord-américaines. Ils semblent avoir disparu assez brutalement, après avoir vécu plus de 30 millions d'années, du Mexique à l'Alaska actuels. Le mammouth laineux et le mammouth américain (le plus gros de tous les proboscidiens, pesant 10 tonnes environ) qui vivaient dans des espaces plus ouverts, et qui étaient parfaitement adaptés aux toundras, ont également brutalement disparu. Comme le mammouth de Colomb (qui vivait plus au sud, dans les régions moins froides, ou dans les channel island de Californie). Ainsi que le mammouth nain (moins de 2 m de haut).
  • De même pour les très grands paresseux terrestres d'Amérique du Nord : (Megalonyx jeffersonii, Glossotherium harlani, Eremotherium laurillardi, et Nothrotheriops shastensis) ; cette dernière espèce étant de la taille d'une vache, sauf une sous-espèce trouvée en Floride qui atteignait celle d'un éléphant actuel, pesant plus de 3 tonnes. Plus au sud (aux actuelles Argentine, Uruguay) des paresseux ont atteint près de 6 tonnes et une taille dépassant celle des plus grand mammouths).
  • Les grands carnivores ont totalement disparu des deux Amériques, dont le guépard d'Amérique (plus grand que le guépard africain contemporain), le tigre à dents de sabre, ou le lion d'Amérique (plus grand que le lion africain actuel).
  • Le tatou géant, le glyptodon n'ont pas été protégés par leurs énormes carapaces, et ont disparu.
  • Les ours géants à face courte de près du double de la taille d'un grizzly, et probablement plus rapides grâce à des jambes plus longues. Cette espèce qui a peut-être freiné le passage de l'homme vers l'Amérique par le détroit de Béring, a disparu aussi.
  • Tout comme le castor géant, ainsi que des espèces plus petites dont 3 genres d'équidés, et plusieurs variétés de chameaux et tapirs nord-américains, ainsi qu'un pécari de grande taille.
  • De nombreux mammifères herbivores à bois, l'un des gibiers préférés de l'homme préhistorique ont aussi disparu d'Amérique du nord à cette époque, tels l'Antilope d'Amérique ou l'orignal de Scotts (plus grand que l'élan et l'orignal contemporains).

Toutes ces espèces (appartenant à 60 genres de grands mammifères, et incluant une vingtaine d'espèces d'équins) ont disparu d'Amérique du Nord sur environ un millénaire, ce qui est une période très brève à l'échelle des temps géologiques. Ceci après avoir survécu aux 3 dernières glaciations. Tous les grands animaux terrestres ont été affectés.

En Eurasie (Europe et Asie), contrairement à l'Amérique, l'Australie, la Nouvelle-Guinée ou l'Océanie, l'extinction de l'holocène fut limitée. Il est probable que la plupart des grands mammifères avaient évolué en même temps que l'homme devenait un prédateur redoutable, la sélection conservant ceux qui se méfiaient le plus du bipède. Les exceptions notables furent les disparitions du mammouth laineux, du rhinocéros laineux, du lion des cavernes et de l'ours des cavernes.

Responsabilité de l'Homme

Sur ces 3 continents, l'Homme utilisateur du feu, chasseur maitrisant la pierre taillée, puis l'arc, la sagaie ou le propulseur, voire le boomerang en Australie, parfois expert en traque et piégeage, voire en poison, semble avoir une grande part de responsabilité dans ces disparitions, lesquelles ont peut-être eu d'importantes conséquences en matière d'écosystème et de physionomie des paysages. L'hypothèse selon laquelle l'homme serait totalement ou principalement responsable de ces disparitions est parfois dite théorie du Blitzkrieg.
Elle a notamment été portée et diffusée par Paul Martin qui note que de nombreuses pointes de flèches ont été trouvées dans les gisements de fossiles, parfois encore fichées dans certains os. Cette théorie est discutée et d'autres hypothèses (compatibles avec celle-ci) ont été proposées, dont l'introduction de pathogènes ou parasites qui auraient été responsables d'importantes zoonoses qui auraient décimé les grands animaux (non confirmées à ce jour par l'étude des fossiles), les grands animaux moins nombreux s'y seraient peut-être moins bien adaptés que les petits animaux dont la diversité génétique était peut-être plus élevée.

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