De par sa grande taille et sa population dispersée, le Québec a dû se doter d'un réseau de transport performant et très développé afin de soutenir sa croissance économique. Son accès à l'Atlantique via le fleuve Saint-Laurent lui a permis de développer un bon système portuaire, un des plus important au Canada.
Le réseau routier québécois comprend environ 185 000 km d'autoroutes, de routes nationales, régionales, de rues et de chemins locaux, ce qui en fait un réseau majeur en Amérique du Nord. On y retrouve aussi près de 12 000 ponts, tunnels, murs de soutènement, ponceaux et autres constructions appelés ouvrages d'art par le Ministère des Transports du Québec. Le réseau routier relie toutes les régions, mais se concentre principalement autour des grandes agglomérations de Montréal et Québec.
Le système autoroutier québécois est bien développé et relie les principales villes du Québec. Basé sur le système américain des Interstates, il est composé d'environ 1 900 km de chaussées à quatre voies séparée (deux par direction) ou plus. La vitesse y est limitée à 100 km/h en milieu rural et à 70 ou 90 km/h en milieu urbain. Bien qu'il ne représente que 1% de la longueur totale du réseau québécois, il s'y concentre plus de 80% de la circulation de la province. Les autoroutes 20 et 40 constituent les principaux liens autoroutiers est-ouest alors que les autoroutes 15, 55 et 73 constituent des liens nord-sud majeurs.
Les routes provinciales sont des routes principales ou secondaire numérotées de 101 à 399. Elles relient les villes régionales entre elles et sont, la plupart du temps, à une seule voie par direction séparée par un marquage au sol. Il peut arriver que certaines routes présentent des segments qui correspondent à des normes plutôt autoroutières, comme les routes 116 et 134 dans la région de Montréal.
La majeure partie des liens routiers restants relèvent principalement des municipalités. Ces routes ne sont pas numérotées sauf à quelques exceptions près comme à Montréal où, par exemple, la rue Sherbrooke et le Boulevard Pie-IX sont numérotées 138 et 125 respectivement sur pratiquement toute leur longueur mais dont la gestion a été reléguée à la ville de Montréal. Les rues et artères municipales représentent cependant la très grande majorité des voies de circulation du Québec.
Le reste des voies carrossables sont pour la plupart gérées par des entreprises comme Hydro-Québec ou encore par différents ministères, comme le Ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec en ce qui concerne les chemins forestiers.
La faible population par rapport à la grandeur du réseau, environ 42 habitants/km de routes, comparativement à 70 en France et 73 aux États-Unis, a entraîné un sous-financement de l'entretien des routes. Jumelé au camionnage "excessif" et aux épisodes de gel-dégel, cela a mené à une dégradation très importante sur une très grande partie du système routier et autouroutier québécois. Des investissements majeurs de l'ordre de dizaines de milliards de dollars devront être faits afin de rehausser le niveau de qualité des routes et autoroutes à travers la province.
Certaines régions isolées, dans l'est ou au nord, sont ravitaillées par avion, par bateau ou par chemin de fer dans le cas de Schefferville. Sur la Côte-Nord, la route 138 s'arrête à Natashquan et ne relie pas les village de la Basse-Côte-Nord au reste du Québec. La route 389 atteint la frontière du Labrador, à l'est de Fermont. La route de la Baie-James relie Matagami et Radisson. Les communautés du Nunavik ne sont pas reliées entre elles par la route.