Troène commun - Définition

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Risque de confusion

Le troène commun est différent de celui de plus en plus utilisé pour la constitution de haies (Ligustrum ovalifolium) qui est originaire du Japon. Il s'en distingue notamment par la pilosité de ses jeunes pousses, ses feuilles lancéolées caduques à semi persistantes.

Répartition géographique

Parmi la cinquantaine d'espèces de troènes, le troène commun est la seule à pousser spontanément en Europe. On le trouve aussi en Afrique du Nord.

Utilisation

Il est aujourd'hui et depuis plusieurs siècles surtout utilisé dans la conception de haies faciles à tailler, en particulier le « troëne toujours verd » :

«  Quoique cet arbrisseau soit originaire d'Italie, il est cependant aussi robuste que l'espece commune. On le qualifie toujours verd, parce que ses feuilles ont un peu plus de tenue, & qu'il faut un hiver tres rigoureux pour les faire tomber. Mais ce n'est pas là ce qui constitue la seule différence de ce troëne avec le commun; il fait un plus grand arbre qui s'éleve à 15 ou 18 piés. Ses feuilles sont plus larges & d'un verd plus foncé; ses grappes de fleurs sont plus grandes & d'une blancheur plus parfaite, & ses baies sont plus grosses & d'un noir plus luisant. Quand on ne cultiveroit pas ce troêne pour l'agrément qu'il a de plus, il seroit toujours fort utile de le multiplier pour son bois qui fourniroit plus de ressources »

Ses rameaux flexibles étaient ou sont encore utilisés par les vanniers.

Son bois homogène, blanc, dur, souple et relativement durable est utilisé en tournerie.

Son écorce a servi à produire des colorants (teinture jaune). De son fruit on tirait une couleur noire ou une encre violacée qui a servi de colorant pour foncer le vin. « On en fait une couleur noire & un bleu turquin dont les Teinturiers se servent, & surtout les enlumineurs d'estampes; on en peut faire d'assez bonne encre, & les frélateurs les emploient quelquefois pour donner de la couleur au vin, mais fort aux dépens du goût » .

On a dans le passé « fait aussi quelque usage en médecine de la feuille & de la fleur de cet arbrisseau, qui sont détersives, astringentes & antisceptiques ».

Le bois du troène a été utilisé pour en faire des perches de vigne (« & on en trouve souvent de huit & dix piés de longueur »). On en a fait du charbon de bois destiné à faire la poudre à canon

Les tailles fraiches de jeunes rameaux peuvent être utilisées en BRF (Bois raméal fragmenté)

Usage médicinal ancien :

«  Troene, (Mat. méd.) on ne fait point, ou on fait très - rarement usage du troëne intérieurement; cependant quelques auteurs recommandent le suc des feuilles & des fleurs jusqu'à la dose de quatre onces, & la décoction jusqu'à six ou huit contre le crachement de sang; les hémorrhagies & les fleurs blanches. On les emploie très - utilement à l'extérieur en gargarisme dans les ulceres de la bouche, inflammations & excoriations de la luette, de même que dans le relâchement & la chûte de cette derniere partie. On s'en sert aussi dans les aphtes ou ulceres de la gorge, ou dans les ulceres des gencives. Geoffroy, Mat. méd. »

Habitat

Il est répandu dans toute l'Europe, spontané ou issu de plantation. On le rencontre par exemple presque partout en France jusqu'à 1 200m. Le troène supporte la mi-ombre, mais s'épanouit et fleurit le mieux dans les zones ensoleillées (essence héliophile): lisière, forêts claires, clairières les haies, landes non acides ou prairies, sur des sols plutôt frais, humides, sans être engorgés.
Il semble plutôt préférer les terrains calcaires et riches. Il supporte bien le froid (- 17 °C en moyenne)

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