Avec un peu moins de 7 mètres de long que le Hindenburg, le Macon et son sister-ship, l'USS Akron (ZRS-4), furent les plus importants objets volants du monde en termes de longueur et de volume. Et bien que l' Hindenburg - remplis à l'hydrogène -- ait été plus long, les deux appareils Macon et Akron détiennent toujours le record du monde de la taille des dirigeables à l'hélium. Sa capacité de portance était assurée par 12 enveloppes de latex-gélatine remplies d'hélium.
Le Macon était prévu pour embarquer 100 hommes d'équipage. Il était doté de cuisines et d'une infirmerie.
Au cours d'une traversée du continent Nord Américain, le Macon fut contraint de voler à une altitude de 1 800 m (6 000 pieds) pour franchir les montagnes de l'Arizona. Or la pression de fonctionnement du Macon en mode croisière était prévue pour une altitude de 900 mètres (3 000 pieds). Pour compenser les phénomènes de sur-pression des gaz dans leurs cellules de stockage (qui aurait pu conduire à leur rupture), dus aux basses pressions de cette altitude, il fallut procéder à des opérations de largage de l'hélium pendant l'ascension.
Mais pour compenser cette perte de capacité de portance du dirigeable, il fallut aussi larguer 5 tonnes (9 000 livres) de ballast, et 3 tonnes (7 000 livres) de carburant. Devenu beaucoup plus léger de près de plus de 150 000 livres, le Macon avait un comportement de vol très différent, et beaucoup plus vulnérable face aux éléments. Il lui fallut notamment voler en permanence à pleine puissance pour non seulement conserver sa capacité ascensionnelle, mais aussi pour affronter les turbulences rencontrées à proximité d'un col de la montagne de Van Horn, au Texas.
Ce vol dans des conditions difficiles provoqua la rupture d'une poutre diagonale dans l'un des anneaux. Cet anneau était celui qui soutenait les points d'attache de la dérive arrière.
Un contrôle rapide des dommages par le chef d'équipage Mate Robert Davis permit une réparation de fortune des poutres avant que des dégâts plus importants ne surviennent. Le Macon poursuivit son voyage dans des conditions de sécurité satisfaisantes, mais avec les quatre anneaux supportant les dérives de queue abimés, et nécessitant un renforcement rapide.
Les poutres adjacentes aux dérives horizontale et aux élevons inférieures furent réparées, mais la réparation des poutres en duralumin de chaque côté des dérives supérieures fut repoussée jusqu'à la prochaine révision. Il était en effet indispensable de vider les cellules adjacentes de leurs gaz avant de pouvoir procéder à cette réparation.
Les dirigeables sister-ship Akron et Macon étaient équipés chacun d'un équipement intitulé le panier espion. Ce panier ingénieux consistait en une petite partie amovible du fuselage suspendue sous le dirigeable, et qui permettait à un observateur posté à l'intérieur de regarder depuis une zone de visibilité située en dessous des nuages, où le dirigeable serait lui même resté dissimulé.
Ce système conçu par Peilgondel Développement pour permettre de trainer une antenne radio, fut originellement testé sur les dirigeables Allemands lors de la première guerre mondiale. Il fut amélioré pour embarquer un observateur humain.
Il s'agissait d'augmenter encore les capacités furtive de l'appareil. Lors de ses premiers tests sur l'Akron, le dispositif se révéla terriblement instable, se balançant d'un côté à l'autre de l'aéronef, sous le regard inquiet de l'équipage. Après cette expérience, il ne fut plus jamais essayé.
Le panier espion similaire installé sur le Macon fut lui aussi testé et expérimenté le 27 Septembre 1934. Il fut photographié et on peut ainsi l'observer dans ses conditions de largage.