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Constructeur | Goodyear-Zeppelin Corporation | |||
Équipage | 89 | |||
Premier vol | 21 avril 1933 | |||
Mise en service | 23 juin 1933 | |||
Retrait | 26 février 1935 | |||
Motorisation | ||||
Moteur | 8 x moteur diesel | |||
Puissance | 8 x 417,6 kW | |||
Dimensions | ||||
Envergure | 40,4 m | |||
Longueur | 239 m | |||
Hauteur | 46,5 m | |||
Masses et capacité d'emport | ||||
Masse à vide | 108 000 kg | |||
Passagers | 79 | |||
Fret | 83 000 kg | |||
Performances | ||||
Vitesse de croisière | 93 km/h | |||
Vitesse maximale | 133 km/h | |||
Autonomie | 19 590 km | |||
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L’USS Macon (ZRS-5) était un dirigeable rigide exploité par la Marine des États-Unis pour la reconnaissance et le renseignement. Il a servi en tant que dirigeable porte avion, lançant des appareils Curtiss F9C Sparrowhawk. Il fut utilisé en service actif pendant moins de deux ans. En 1935, le Macon fut endommagé par un orage et perdu en Californie, au large de la côte du Big Sur.
Le dirigeable USS Macon fut construit au Goodyear Airdock à Akron dans l'Ohio par la Goodyear-Zeppelin Corporation. Le Macon reçut le nom d'une ville de l'État de Géorgie, par ce que cette dernière était la plus grande cité du district du représentant au congrès Carl Vinson. Le Président de la commission des Affaires navales à la Chambre des représentants des États-Uniss. Le Macon fut baptisé et lancé le 11 mars 1933 par Jeanette Whitton Moffett, épouse du Contre-amiral William A. Moffett, chef du Bureau Aéronautique de la Marine des états unis. Le dirigeable pris son envol un mois plus tard, quelques temps après la perte tragique de son sistership, l'USS Akron (ZRS-4). Le Macon entra en service pour la marine le 23 Juin 1933, avec le Commandeur Alger H. Dresel à la barre.
Le Macon était construit avec un structure interne en duralumin et trois quilles intérieures. La portance du dirigeable était obtenue avec 12 cellules de gaz en gélatine et latex, remplies d'hélium. À l'intérieur de la structure, le vaisseau emportait 8 moteurs à douze cylindres de 560 chevaux, conçus par la firme allemande Maybach. Ces moteurs fonctionnaient au gasoil. Ils entrainaient des hélices extérieures de propulsion orientables.
Les propulseurs à hélices étaient orientables vers le haut ou à l'horizontale pour contrôler le dirigeable durant les phases de décollage et d'atterrissage. Conçu pour emporter cinq biplans F9C Sparrowhawk, le Macon embarqua son premier appareil le 6 juillet 1933, durant des vols d'essais réalisés à Lakehurst. À bord, les avions étaient stockés dans un hangar intérieur et lancés puis récupérés via un système à base de trapèze.
Le Macon à côté du hangar Goodyear |
Quittant la côte Est le 12 Octobre 1933, le Macon rejoint sa nouvelle base d'attache, le NAS de Sunnyvale (connu aujourd'hui sous le nom de Moffett Federal Airfield) dans le comté de Santa Clara, en Californie.
Le Macon eut une carrière beaucoup plus productive que son navire-jumeau, l'Akron. Ce sont les commandants successifs du Macon qui ont développés et mis au point la doctrine et les techniques à appliquer aux biplans embarqués pour la reconnaissance et le renseignement. Ce sont eux qui eurent l'idée d'embarquer les biplans F9C Sparrowhawk sans train d'atterrissage et avec un réservoir supplémentaire, augmentant de 30% le rayon d'investigation du dirigeable. Le Macon participa à de nombreux exercices de la flotte. Malheureusement, les capacités du dirigeable furent mal exploitées par manque de compréhension de ses capacités hors-norme et inhabituelles, de la part des stratèges.
C'est peut être pour ce motif que vers 1934, le Lieutenant Commandant Herbert Wiley décida de surprendre le Président Franklin D. Roosevelt ainsi que la Marine en lançant le Macon à sa recherche sur le croiseur USS Houston alors qu'il se rendait à Hawaii. Des journaux furent lancés au président sur son navire. En réponse, ce dernier fît parvenir au Macon le message radio suivant:
Le commandant de la flotte, l'amiral Joseph M. Reeves, fut très perturbé par ce coup d'éclat, qui ne répondait pas vraiment aux contraintes de la hiérarchie militaire et se posa d'emblée la question de sa pertinence. Il semble en revanche que le commandant du bureau de l'aviation, l'amiral Ernest J. King, chef des opérations navales durant la Seconde Guerre mondiale ne se soit pas embarrassé de tels scrupules : Wiley fut en effet très rapidement promu au grade de Commandant.