Schéma de la vaccination anti-VHB
Le schéma initialement prévu était le suivant :
- Trois injections par voie intramusculaire (dans la région deltoïdienne pour les adultes et dans la cuisse pour les nourrissons), la deuxième injection se fait un mois après la première et la troisième se fait cinq mois après la seconde ;
- rappel un an après la première injection ;
- rappels tous les cinq ans.
Le schéma actuellement recommandé est le suivant :
- Deux injections par voie intramusculaire (dans la région deltoïdienne pour les adultes et dans la cuisse pour les nourrissons), la deuxième injection se fait un mois après la première ;
- rappel six mois après la première injection ;
- pour les personnes vaccinées avant l’âge de 25 ans et non exposées professionnellement, aucun rappel ultérieur ni aucun contrôle sérologique n’est préconisé.
Vaccins commerciaux
- Vaccin Genhevac B® : il est constitué d’une suspension purifiée d’antigènes HBs contenant les protéines S et PréS, obtenues par clonage et expression du gène viral dans les cellules ovariennes de hamster.
- Vaccin Engerix B® : il contient l’antigène HBs purifié obtenu par clonage et expression du gène viral dans les cellules de levure Saccharomyces cerevisiae. Il existe deux présentations de ce vaccin : Engerix B20® pour l’adulte et Engerix B10® pour le nourrisson et l’enfant de moins de 15 ans.
- Vaccin HBVaxPro® : il contient l’antigène HBs purifié obtenu par clonage et expression du gène viral dans les cellules de levure Saccharomyces cerevisiae. Il existe trois présentations, une pour les adultes, une pour les enfants jusqu’à 15 ans et une pour les sujets dialysés.
- Vaccin Fendrix® : il contient l’antigène HBs et un adjuvant, ce vaccin est adapté aux personnes atteintes d’insuffisance rénale.
- Twinrix® : c’est un vaccin combiné contre les hépatites A et B. Il existe en deux présentations, Twinrix® Adulte (à partir de 15 ans) et Twinrix® Enfant.
- Infanrix Hexa® : il s’agit d’un vaccin hexavalent destiné aux nourrissons. C’est un vaccin combiné diphtérique, tétanique, coquelucheux, poliomyélitique, Haemophilus influenzae b et contenant 10 μg d’antigène HBs.
Échec de la vaccination
Les non ou faibles répondeurs sont :
- les personnes âgées : l’efficacité du vaccin décroît avec l’âge (ceci est notable dès 40 ans) ;
- les individus séropositifs au VIH, les personnes immunodéprimées ;
- les sujets atteints de défaillance rénale chronique (dialysés) qui peuvent répondre moins bien et exigent des doses plus importantes de vaccin ou des injections plus fréquentes ;
- les individus alcooliques ;
- les personnes HLA DR3+ ou DR7+ : cette non-réponse serait due à des défaillances au niveau des cellules T auxiliaires.
Il faut savoir que le tabagisme et l’obésité sont aussi des facteurs favorisant la non-réponse au vaccin.
Les non-répondeurs devraient recevoir des immunoglobulines contre l'hépatite B (HBIG) au cas où elles seraient ultérieurement exposées au virus de l'hépatite B (cas des soignants victimes d’un accident d'exposition au sang par exemple).
Risques à la vaccination ?
De nombreuses études portant sur des millions de sujets ont documenté l’innocuité du vaccin anti-VHB. Les réactions, suite à la vaccination, les plus couramment observées sont des réactions cutanées mineures au point d’injection ou des douleurs musculaires et articulaires transitoires. Un peu plus d’une centaine d’atteintes démyélinisantes centrales ont été notifiées entre 1989 et 1995 pour environ 17,5 millions de sujets vaccinés en France, soit moins de 0,6 ‰ d’entre eux. Compte tenu du sexe et de l’âge des sujets vaccinés, les fréquences de scléroses en plaques observées n'étaient pas supérieures à celles attendues dans la population générale.
En février 2001, les deux études suivantes, publiées dans la revue New England Journal of Medicine : Vaccinations and the Risk of Relapse in Multiple Sclerosis (C. Confavreux et al.) et Hepatitis B Vaccination and the Risk of Multiple Sclerosis (A. Ascherio et al.) disculpaient le vaccin de l'hépatite B, accusé de pouvoir entraîner l'apparition de cas de sclérose en plaques.
En France, l'Académie nationale de médecine rappellait en 2008 que « 8 études nationales et internationales ont démontré l’absence de relation statistiquement significative entre la SEP et la vaccination contre l’hépatite B ».