Il se nourrit principalement de rongeurs, en particulier les muridés. Cependant, il mange à peu près de tout, y compris des rats, des souris, des musaraignes, des écureuils, des crabes de terre, des scorpions et des arthropodes. Les juvéniles sont crépusculaires, se nourrissant de lézards et chassant activement. À mesure qu'ils grandissent et deviennent adultes, ils commencent à se spécialiser dans les rongeurs. En effet, la présence de rongeurs est la principale raison qui fait qu'ils sont attirés par les habitations humaines.
On a rapporté de nombreux cas de cannibalisme chez les juvéniles.
Sous-espèce | Créateur | Nom Commun | Répartition |
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D. r. russelii | (Shaw, 1797) | Vipère de Russell des Indes | Ensemble du sous continent Indien, du Pakistan au Bangladesh jusqu'au Sri Lanka. |
D. r. siamensis | (M.A. Smith, 1917) | Vipère du Russell de l'Est | Depuis le Myanmar, ensemble de la Thailande, Cambodge, Indonesie jusqu'au Sud-Est de la Chine. Peut-être rencontrée à Taiwan. |
Ces serpents supportent extrêmement bien la captivité, ne nécessitant qu'un plat d'eau et un abri pour se cacher. Les jeunes se nourrissent volontiers de souriceaux, tandis que les adultes mangent des rats, des souris et des oiseaux. Toutefois, de nombreux adultes ne se nourrissent pratiquement pas, avec l’exemple d’un spécimen qui a refusé toute nourriture pendant cinq mois. L'élevage est également assez aisé. Néanmoins, ce sont de très dangereux captifs. Il est arrivé que des spécimens utilisent leurs longs crochets recourbés pour mordre à travers leur mâchoire inférieure dans le pouce de la personne qui les manipulait.
La quantité de venin produite est considérable. On a signalé pour des spécimens adultes des production de 130 à 250 mg voire 150-250 mg. Chez les juvéniles, dans un échantillon de treize individus avec une longueur moyenne de 79 cm, les glandes produisaient de 8 à 79 mg avec une moyenne de 45 mg.
La DL50 chez la souris, qui est généralement utilisé comme indicateur de la toxicité du venin de serpent, est de 0,08 à 0,31 mg/kg par voie intraveineuse, de 0,40 mg/kg par voie intramusculaire, de 0,75 mg/kg sous-cutanée. La dose létale pour l'Homme est de 40 à 70 mg. En général, la toxicité dépend d'une combinaison de cinq composantes du venin différentes, dont chacune est moins toxique lorsqu'elle est testée séparément. La toxicité du venin varie également au sein des populations et au fil du temps.
Les symptômes d'une envenimation commencent par une douleur à l'endroit de la morsure, immédiatement suivie par un gonflement du membre affecté. Le saignement est un symptôme fréquent, en particulier de la gencive, et les crachats peuvent montrer une présence de sang dans les vingt minutes après la morsure. Il y a une baisse de la pression artérielle et la fréquence cardiaque diminue. Des boursouflures apparaissent sur le site de la piqûre, et le long du membre atteint dans les cas graves. La nécrose est généralement superficielle et limitée aux muscles près de la morsure, mais peut être sévère dans les cas extrêmes. Vomissements et gonflement du visage se produisent dans environ un tiers des cas.
La douleur intense peut durer deux à quatre semaines. Localement, il peut persister en fonction du niveau des lésions tissulaires. Souvent, les pics locaux de gonflement interviennent dans les 48 à 72 heures suivants la morsure, impliquant à la fois le membre affecté et le tronc. Si la personne transpire abondamment dans les deux heures, une envenimation massive est probable. Une décoloration peut se produire dans toute la zone gonflée due au fait que les globules rouges et plasma suintent au travers du tissu musculaire. La mort par septicémie, défaillance respiratoire ou insuffisance cardiaque peut survenir entre un et quatorze jours après la morsure, rarement plus tard.
Parce que ce venin est si efficace pour induire une thrombose, il est dans un test diagnostique in vitro de la coagulation sanguine qui est largement utilisé dans les laboratoires hospitaliers. Le coagulant dans le venin active directement le facteur X, qui transforme la prothrombine en thrombine en présence du facteur V et les phospholipides. Le venin est dilué pour donner un temps de coagulation de 23 à 27 s et le phospholipide est réduit pour rendre le test extrêmement sensible aux phospholipides. Le test dVVR est plus sensible que le test TCA pour la détection de l'anticoagulant lupus (une maladie auto-immune), parce qu'elle n'est pas influencée par des carences en facteurs de coagulation VIII, IX ou XI.
En Inde, l'Institut Haffkine prépare un sérum antivenimeux polyvalent qui est utilisé pour traiter les morsures de cette espèce.