Le 19 janvier 2006 un avion militaire slovaque Antonov de type AN-24 s’écrase dans le Nord-Est de la Hongrie sur la montagne de Borsó à Hejce, tuant 42 des 43 personnes à bord.
Le 19 janvier 2006, l’avion militaire, un Antonov AN-24 de l’armée slovaque assure le transport de militaires slovaques qui avaient terminé leur mission de maintien de la paix au Kosovo. A bord, essentiellement des soldats dont trois femmes, l'équipage ainsi qu’un ancien militaire. Quelques minutes avant l’atterrissage, l’équipage vole en visuel, après avoir refusé le guidage du contrôleur. Volant trop bas, l’appareil s’écrase contre la montagne de Borsó, dans la commune de Hejce, près de la frontière entre la Hongrie et la Slovaquie. Les efforts des secours sont compliqués par le caractère inaccessible du site et par le froid. Le gouvernement se réunit d’urgence. Le premier ministre slovaque, Mikulas Dzurinda, donne une conférence de presse dans la nuit. Il s’agit de la plus importante catastrophe aérienne de la Slovaquie depuis son indépendance. Le 22 janvier 2006, à l’académie militaire de Liptovsky Mikulas, une messe œcuménique est célébrée. Le lendemain, à midi, démarre le deuil de 24 heures en Slovaquie, ainsi qu’une minute de silence au siège de l’OTAN, à Bruxelles. En début de soirée, une messe est donnée en mémoire des morts dans les cathédrales Saint Martin de Bratislava et Sainte Elisabeth de Kosice. À la messe célébrée dans la capitale, sont présents le premier ministre slovaque, le ministre de la défense Juraj Liska, le président du parlement Pavol Hrusovsky, ainsi que de représentants de l’OTAN et de l’Union européenne.
L’unique rescapé, dans une conférence de presse tenue le 25 janvier 2006, n’apporte aucune précision quant au crash, car il ne se rappelle que mal des instants précédant l’écrasement. Le lendemain 26 janvier, à 11 heures, ont lieu les funérailles des 42 morts de l’accident, dans le palais des sports de la ville de Presov. Sont présents, le secrétaire général de l’OTAN, le président de la république slovaque, le président de la Hongrie, l’ambassadeur de l’ONU pour le Kosovo, le président du parlement slovaque, le chef d’état major de l’armée slovaque, le secrétaire d’état à la défense de la Pologne. L’éloge funèbre est prononcée par le ministre slovaque de la défense, Juraj Liska, et le secrétaire général de l’OTAN, Japp de Hoop Sheffer.
Le 27 janvier 2006, le rescapé rentre chez lui. Le 31 janvier 2006, la presse signale que l’avion ne disposait pas du GPWS, système d’alerte de proximité du sol, qui aurait pu éviter l’accident. En 2004, le ministère de la Défense avait envisagé d’en équiper les appareils militaires, puis a renoncé, estimant que l’équipement présent était suffisant pour assurer la sécurité des vols. Ce même jour, le président Dzurinda, le premier ministre Gasparovic et le chef des forces armées Lubomir Bulik se réunissent. La même journée, Martin Fedor est nommé ministre de la défense, suite à la démission de son prédécesseur, Juraj Liska. Le 2 février 2006, le ministre de la défense présente le résultat de l’enquête au gouvernement. Les investigations concluent à une erreur humaine, le pilote ayant mal jugé de la configuration du terrain. Toutefois, le rapport indique que la cause exacte de l’écrasement n’est pas connue.