La population très pauvre n'a majoritairement pas accès à l'économie monétaire (70% des actifs), et près de 70% des autres travaillant pour l'administration publique locale. Moins de 1 000 actifs travaillent dans des sociétés semi-publiques ou privées (notamment l'artisanat de la nacre destiné à l'exportation et issu de la pêche de coquillages).
Depuis 1976, l'emploi public a été considérablement accru, passant de moins de 400 emplois publics pour 4000 actifs à plus de 1 070 sur 1 800 emplois. Si plus de 300 nouveaux jeunes sortent du système éducatif chaque année, il n'y a guère plus de 15 nouveaux emplois créés. Aussi ce chômage important est compensé par le système de partage communautaire qui est la seule satisfaction des besoins élémentaires d'équipement puisque l'acquisition d'une propriété n'est pas pratiquée sur ces îles où la propriété est essentiellement collective. Ainsi, la plus grande partie de l'activité n'est pas monétisée.
Les îles sont de fait assez pauvres : elles souffrent de ressources naturelles limitées, notamment en eau douce pour Futuna, ce qui explique aussi que l'île voisine d'Alofi n'est pas habitée. Cette carence ne permet qu'une économie essentiellement rurale axée sur la pêche lagonaire artisanale et l'agriculture océanienne vivrière pour les besoins locaux. Les îles souffrent aussi de leur éloignement et leur isolement des marchés potentiels, l'environnement régional étant encore plus démuni qu'elles. Un exemple de retard de Futuna est que la télévision n'y est arrivée que le 24 décembre 1994.
La dangerosité et les difficultés d'accès maritime aux îles, liées à leur environnement naturel dangereux, l'absence de port en eaux profondes combinée à l'éloignement des grandes routes commerciales avec les pays plus riches comme l'Australie et la Nouvelle-Zélande, la quasi-absence de produits exportables (qui oblige les cargos de fret à repartir à vide et contribue à accroître le coût des importations de produits manufacturés) ou même l'insuffisance de liaisons aériennes qui faciliterait le développement touristique contraignent ces îles à un développement difficile et nécessitant un apport constant de capitaux publics.
Une partie des recettes publiques est constituée par la taxe annuelle forfaitaire sur des sociétés extraterritoriales, qui n'ont aucune activité sur le Territoire de Wallis et Futuna, appelées aussi sociétés "offshore". Il n'est pas certain que ces recettes perdurent. En effet les niches fiscales étant remises en cause, ces sociétés ont de manière certaine un caractère délictueux, du fait qu'il s'agit de sociétés fictives ou société écran (coquille vide) dont le seul but est de frauder l'impôt et les taxes en France ou dans d'autres pays. Il faut rappeler que le code pénal et le code de commerce sont applicables à Wallis et Futuna, la résultante de cette applicabilité constitue les délits de blanchiment, d'abus de biens sociaux et de recel d'abus de biens sociaux.
Toujours dans le même registre de sociétés fictives, Wallis et Futuna est spécialisé dans les pavillons de complaisance. L'immatriculation de navires marchands dans des paradis fiscaux "spécialisés" aux travers de sociétés fictives, permet d'échapper (de manière illégale) aux obligations sociales et fiscales des États, d'où les mises en garde de l'ONU et OCD et autres organismes de régulation internationale.
Il n'y a sur le territoire qu'une seule banque, la Banque de Wallis et Futuna ; la BWF est une filiale de BNP Paribas. Le Trésor public n'ouvre plus de comptes et La Poste n'y a pas de services financiers.