Contrairement à la plupart des autres serpents, les Acanthophis ne recherchent pas activement leurs proies mais se placent plutôt en embuscade pour les attirer vers eux.
Lorsqu'ils ont faim, ils s'enterrent dans le sol, le sable ou sous un tas de feuilles mortes, en fonction de leur environnement. La seule partie d'eux-mêmes qu'ils exposent est leur tête et leur queue, de façon générale très bien camouflées. Au bout de la queue se trouve un leurre caudal qu'ils placent en face de leur tête et qu'ils secouent très rapidement de manière à ce qu'il soit confondu avec une larve ou un ver. Des oiseaux ou des mammifères peu méfiants finiront par tenter de saisir ce facile déjeuner. Ce n'est qu'à ce moment-là que le serpent va frapper. Un acanthophis peut se mettre en position de chasse, bondir sur sa proie, lui inoculer son venin et se remettre en position de chasse en 0,13 seconde.
Bien que les Acanthophis ressemblent à des vipères, ils font partie de la famille des Elapidae et sont proches des cobras, mambas et serpents corail.
On ne sait pas encore combien d'espèces ce genre comprend. Traditionnellement, seulement A. antarcticus, A. praelongus et A. pyrrhus ont été reconnues. En 1998, cinq nouvelles espèces ont été décrites (A. barnetti, A. crotalusei, A. cummingi, A.wellsei et A. woolfi) et en 2002 trois autres ont été ajoutées (A. groenveldi, A. macgregori et A. yuwoni). Ces descriptions ont été accueillies avec scepticisme, et seulement A. wellsi, où une description détaillée a été publiée, a été largement reconnue. La plus grande confusion existe sur les Acanthophis de Papouasie-Nouvelle-Guinée et d'Indonésie. Ils ont été classés tantôt dans A. antarcticus, tantôt dans A. praelongus. En 2005, on a démontré qu'aucun des deux classementds n'était bon et que les Acanthophis de Nouvelle-Guinée devaient se répartir en deux principales espèces: A. laevis aux écailles plutôt lisses (et dont feraient partie les Acanthophis de l'île de Seram en Indonésie), et A. rugosus aux écailles rugueuses. Cette dernière peut être divisée en deux sous-espèces, une, A. rugosus stricto sensu, vivant au sud de la Nouvelle-Guinée, et une deuxième, A. hawkei, dans le nord du Queensland et le Territoire du Nord en Australie. Il est probable que certaines de ces espèces comme A. laevis devront être éclatées car regroupant des individus de forme et aux écailles trop différentes.