Acétate de plomb(II) | |||
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Général | |||
Nom IUPAC | |||
Synonymes | diacétate de plomb éthanoate de plomb(II) | ||
No CAS | (trihydrate) (forme basique) | ||
No EINECS | (forme basique) | ||
SMILES | |||
InChI | |||
Apparence | poudre blanche ou incolore cristaux efflorescents | ||
Propriétés chimiques | |||
Formule brute | C4H6O4Pb | ||
Masse molaire | 325,3 ± 0,1 g·mol-1 | ||
Propriétés physiques | |||
T° fusion | 280 °C (anhydre) 75 °C (trihydrate) 22 °C (décahydrate) | ||
T° ébullition | se décompose | ||
Solubilité | 456 g·l-1 (eau, 20 °C) 2,11 kg·l-1 (eau, 50 °C) forme anhydre soluble dans l'alcool; hydrates insolubles dans l'alcool | ||
Masse volumique | 3,25 g·cm-3 (anhydre) 2,55 g·cm-3 (trihydrate) 1,69 g·cm-3 (décahydrate) | ||
Précautions | |||
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Phrases R : 33, 48/22, 50/53, 61, 62, | |||
Phrases S : 45, 53, 60, 61, | |||
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Écotoxicologie | |||
DL | 104 mg·kg-1 (souris, i.v.) 140 mg·kg-1 (souris, i.p.) | ||
LogP | -0,080 | ||
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L'acétatede plomb(II) est un composé chimique se présentant soit sous la forme d'une poudre blanche à incolore (anhydre), soit sous la forme d'un cristal incolore (forme trihydratée). Comme tous les composés du plomb il est toxique, et comme beaucoup d'entre eux, il a un goût sucré.
Il peut être obtenu en traitant le litharge (forme naturelle de l'oxyde de plomb(II), PbO) par l'acide acétique. L'acétate de plomb est soluble dans l'eau, et dans la glycérine. Avec l'eau, il forme des hydrates, dont le trihydrate d'acétate de plomb(II), Pb(CH3COO)2·3H2O, un cristal monoclinique efflorescent blanc.
L'acétate de plomb(II) est aussi connu sous le nom d'acétate de plomb, de diacétate de plomb, sucre de plomb, sel de Saturne et poudre de Goulard (nommé d'après Thomas Goulard).
Ce composé est utilisé comme réactif pour former d'autre composés du plomb ou comme fixateur dans certaines teintures. À faible concentration, c'est le principal ingrédient de certaines teintures pour cheveux.
Comme les autres sels de plomb(II), l'acétate de plomb a un goût sucré, ce qui a incité à l'utiliser comme édulcorant à travers l'histoire. En Rome antique, alors que d'autre édulcorants, comme le miel, étaient connus, on faisait bouillir du moût (jus de raisin) dans des récipients en plomb pour produire un sirop de sucre réduit appelé defrutum, qui était une nouvelle fois concentré en sapa. Ce sirop était entre autres utilisé pour adoucir le vin, ou pour adoucir et conserver des fruits. On suspecte l'acétate de plomb (et d'autres composés du plomb) d'être à l'origine de la mort par empoisonnement de nombreux consommateurs de ce sirop.
De nombreuses rumeurs ont couru sur la mort du pape Clément II en octobre 1047, sur un éventuel assassinat par empoisonnement au sucre de plomb. Un récent examen toxicologique a révélé effectivement un empoisonnement à l'acétate de plomb, mais rien ne permet d'affirmer qu'il a réellement été assassiné.
En 1787 le peintre allemand Albert Christoph Dies avala, par accident, 21 grammes d'acétate de plomb. Il échappa à la mort, mais sa convalescence fut longue et incomplète. Il vécut malade jusqu'à sa mort en 1822.
Même si son usage était alors interdit, on soupçonne le compositeur Ludwig van Beethoven d'être mort par un empoisonnement au plomb, causé par un vin frelaté à l'acétate de plomb.
Mary Seacole l'utilisa, entre autres remèdes, contre une épidémie de choléra au Panama.
L'acétate de plomb a aussi été utilisé pour traiter le sumac grimpant.
L'acétate de plomb, de par sa toxicité reconnue, n'est plus utilisé dans la plupart des pays du monde comme édulcorant. Grâce aux technique chimique modernes, cette substance est facile à détecter, ce qui a permis de stopper totalement ou presque son utilisation illégale pendant les décennies qui ont suivi son interdiction.