Alosa sapidissima - Définition

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Statut

  • Aux É.U.A. :
  • Au Canada :
  • Au Québec : désignée espèce vulnérable


État des populations du Québec

Les populations d’aloses savoureuses qui parviennent, après une longue migration depuis la mer, jusqu’en eaux douces canadiennes, se retrouvent à l’extrémité nordique de la répartition de l’espèce. Au Québec, l’alose savoureuse remonte le fleuve Saint-Laurent pour se diriger principalement vers la région de Montréal. Elle emprunte ensuite les rivières des Prairies ou des Milles Îles pour rejoindre le lac des Deux-Montagnes et la rivière des Outaouais. Jusqu’à tout récemment, une seule frayère était connue pour assurer sa protection, celle de Carillon, en amont du lac des Deux-Montagnes. Par ailleurs, on croyait que toute dégradation encourue de la seule frayère connue de l’alose ou de son accessibilité pourrait entraîner la disparition de l’espèce bien que le déclin de son effectif ne soit pas récent. Voilà pourquoi le statut vulnérable lui a légalement été accordé en 2003 par le gouvernement du Québec.

Des mesures de protection avaient été entamées et c’est au cours de la recherche de nouvelles frayères potentielles que le site de fraie de la rivière des Prairies a été découvert en 2003 grâce à la méthode d’écoute des clapotements. Les deux frayères connues se situent tout juste en aval de barrages hydroélectriques (sur la rivière des Outaouais et la rivière des Prairies).

On attribue la principale cause du déclin de l’espèce (au Québec) à la diminution de l’accès aux frayères pendant la migration depuis l’aménagement d’ouvrages hydrauliques (tels les deux barrages ci-haut mentionnés ainsi que la remise à neuf du barrage de la rivière des Mille Îles), ce qui semble en accord avec la documentation globale sur l’alose savoureuse. C’est l’atteinte ou la disparition des aires de reproduction qui aurait le plus souvent contribué à diminuer l’abondance de l’espèce. Voilà pourquoi ce sont les secteurs en eau douce visités par l’alose qui sont mis de l’avant dans la protection de l’espèce.

Aujourd’hui, presque toutes les modifications physiques mises en cause seraient associées à l’archipel de Montréal. On dit qu’avant le 19e siècle, le fleuve Saint-Laurent était physiquement accessible pour l’alose jusqu’au lac Ontario. Par après, plusieurs ouvrages de navigation et de retenues des eaux ont été construits. Par ailleurs, même si des efforts ont été mis sur pied dans la construction et l’amélioration d’une passe migratoire aux côtés du barrage de la rivière des Prairies, l’alose ne l’a jamais empruntée. L’alose savoureuse serait reconnue pour être difficile en montaison, elle ne saute pas et ne peut donc pas franchir d’obstacles. De plus, elle évite les zones blanches de forte turbulence et préfère les eaux laminaires. Même en créant des espaces de migration qui respectent toutes ses contraintes, l’efficacité des passes à alose est généralement plus basse que celle du saumon et, une efficacité de 50% serait considérée comme excellente pour l’espèce.

À ce jour, le peu de connaissance qui soit directement applicable aux aloses savoureuses de la province de Québec est accessible dans les ouvrages Provost et al. 1984, Robitaille 1997 ainsi que Bilodeau et Massé 2005. De nombreux travaux se fondent sur les aloses de la côte est des États-Unis et permettent néanmoins, lorsqu'appliqués avec réserve, de pallier ce manque. Finalement, l’avancement des connaissances dans la biologie de l’alose savoureuse est dû en bonne partie aux importants travaux réalisés par William C. Leggett de l’Université McGill à Montréal, Québec.

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