Aquilaria - Définition

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Les graines ne sont dispersées qu’à quelques mètres de l’arbre adulte. Certaines pourraient dans la nature être dispersées par des animaux non encore identifiés. Plus de 50 % des graines germent en pépinière.

Velléités de protection

L'UICN et la CITES, à la demande de l’Indonésie réfléchissent à une protection de cette essence par son inscription sur la liste II de la CITES, alors que huit espèces d'Aquilarias sont déjà sur la liste rouge des espèces menacées de l'UICN (plus une espèce dans la catégorie « données insuffisantes »). Le comité pour les plantes de la CITES a recommandé une évaluation de toutes les espèces produisant du bois de gélose.

Le programme Asia Pacific Forest Genetic Resources Programme (Apforgen) a également considéré cette espèces comme prioritaire, pour le Cambodge notamment.

Menaces

Les Aquilaria sont confrontés à une double menace de déforestation et de surexploitation.

Le 44commerce des sous-produits de cet arbre est pluriséculaire en Inde et en Asie du Sud-Est, mais il s’est accru récemment, et s'est déplacé vers la Nouvelle-Guinée, la Malaisie, la Nouvelle-Guinée occidentale et diverses îles d’Indonésie (Lombok, Sumbawa, Flores, Sumba, Sulawesi, Moluques...), entrainant une surexploitation de cet arbre dans presque toute son aire de répartition. Il est considéré comme éteint dans de nombreuses régions et comme menacé ou quasi-éteint dans plusieurs pays ; notamment en (Malaisie ou au Sarawak et au Sabah les arbres disparaissent rapidement. Au Sabah, même des arbres non infectés ne produisant pas de gaharu sont coupés et vendus. Ces espèces ont disparu ou presque dans plusieurs régions d'Indonésie, de Thaïlande et du Myanmar) encourageant les récolteurs à récolter jusque dans les aires protégées. Cet arbre fait l’objet d'un commerce illégal qui rendent le commerce du bois de gélose vulnérable en termes de développement durable.

Des Aquilaria sont illégalement exploités dans plusieurs parcs nationaux du Kalimantan (Bukit Baka, Gunung Palung, Betung Kerihun, dans les réserves naturelles de Mandor et Gunung Niut Et à Gunung Palung, Gunung Niut et Mandor, ces espèces ont presque disparu uniquement à cause de l’exploitation forestière illégale, ainsi que de l’orpaillage illégal.

Bien qu’il n’y ait pas de chiffres officiels, et moins encore sur le commerce illégal, la CITES relève comme indice préoccupant qu'alors que la prospection n'a cessé d'augmenter, les ventes connues de bois d'agar ont chuté de plus de 300 t en 1997, que le chiffre des exportations indonésiennes d’Aquilaria filaria est tombé à 125 t. et que depuis 2003, le quota indonésien de cette espèce est stabilisé à 125 t, ce qui peu s’expliquer par la raréfaction des arbres.

C’est pourquoi l’espèce, en raison de sa valeur commerciale, et peut-être médicamenteuse, a été retenue comme prioritaire lors d’un atelier de travail de la FAO sur les ressources génétiques forestières d'Asie du Sud-Est pour les forêts du Laos, Cambodge, Thaïlande et Vietnam où cette espèce est encore présente et depuis peu cultivée.

La CITES s'inquiète aussi du fait qu’alors qu’autrefois on n'abattait que des arbres produisant du bois d’agar, c’est-à-dire infectés par des champignons et bactéries, aujourd'hui on coupe aussi des arbres sains pour vendre le bois en poudre ou copeaux.

Commerce et quantités

Les données sont incomplètes, notamment en raison de l'illégalité d'une partie du commerce. Mais un calambac de qualité se vendait de 6 000 à 6 500 US$ le kilo et son essence parfumée de 7 000 à 7 500 US$ le litre vers 2003.

Le Vietnam, le Laos et le Cambodge en sont de gros exportateurs, derrière l’Indonésie devenue le 1er exportateur de bois d’agar (300 t/an en moyenne de 1997 à 2000 selon les registres pour le bois d’agar (y compris d’A. filaria), mais depuis 2001, malgré la hausse des demandes, l’exportation légale a diminué jusqu’à la moitié (environ 150 t en 2003). L’Indonésie signale des contrebandes aux zones frontalières (est, Kalimantan central et oriental, Sumatra, Nouvelle-Guinée occidentale), avec plusieurs filières interceptées dans les ports de Djakarta et Surabaya. Le Brunéi Darusallam a signalé des trafics illicites de plusieurs espèces d’Aquilaria poussant au Brunéi Darusallam. Singapour est selon la CITES le plus grand réexportateur du bois d’agar d’Indonésie.

Les acheteurs sont surtout le Japon, Taïwan, Corée du Sud, la France et le Moyen-Orient (Arabie saoudite et Émirats arabes unis). Certaines sources estiment les besoins mondiaux à 1 000 t/an (en 2007). Le Vietnam en fournit officiellement 80 t/an au maximum, mais l’arbre sauvage y est en rapide et important déclin depuis les années 1990.

L’Indonésie, a mis en place des quotas d’exportation, pour Aquilaria malaccensis (Aquilaria hirta, Aquilaria beccariana et Aquilaria microcarpa) venant de l’Ouest du pays, et pour Aquilaria cumingiana et Aquilaria audate (et Gyrinops versteegii) dans l’Est du pays, mais les contrôles sont difficiles et le pays est réputé touché par la corruption, notamment en matière de produits forestiers.

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