Basilique Notre-Dame-de-la-Garde - Définition

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Renaissance du sanctuaire

Le 4 avril 1807, la chapelle Notre-Dame de la Garde est rouverte au culte. Ce jour là une procession partie de la Major amène au sanctuaire la statue qui avait été achetée par Escaramagne. La traditionnelle procession de la fête Dieu reprendra en 1814. Julie Pellizzone mentionne cet évènement dans son journal : « Le dimanche 12 juin 1814, jour de la fête Dieu, les canonniers de la garde urbaine sont allés de grand matin, ainsi que les pénitents blancs, chercher Notre-Dame de la Garde pour l'amener en ville, suivant l'antique usage. Elle a été saluée par plusieurs coups de canon. On a dit la messe, ensuite elle s'est mise en route pour venir chez nous, portée par les pénitents qui avaient leur capuchon couvrant la figure, chose qui n'avait pas eu lieu depuis la Révolution. ».

Agrandissement de la chapelle

Durant cette période le fort ne fait l’objet que de peu de travaux tandis que la fréquentation de la chapelle s'accroît régulièrement. Cette augmentation est telle que la chapelle de 150 m2 est agrandie en 1833 par adjonction d'une deuxième nef, ce qui porte la surface totale à 250 m2 environ. L’évêque de Marseille, Mgr Fortuné de Mazenod, bénira cette chapelle en 1834.

Visiteurs de marque

La duchesse de Berry échappant à un naufrage en revenant de Naples, monte à la chapelle le 14 juin 1816 et dépose une statuette d'argent comme ex-voto. Cette statue fut malheureusement fondue quelques années plus tard. La duchesse d'Angoulême, fille de Louis XVI monte à Notre-Dame de la Garde le 15 mai 1823, jour de très fort mistral. Malgré un vent violent, la duchesse tient à rester sur la terrasse pour jouir de la beauté du paysage.

En 1838 la vierge de la Garde a un autre visiteur de marque : Chateaubriand.

Une nouvelle statue d'argent

Vierge en argent dans l'église supérieure

Grâce à un don de 3 000 F fait par la duchesse d'Orléans lors de son passage à Marseille en mai 1823 et à diverses offrandes, la confection d'une nouvelle statue de la Vierge est envisagée afin de remplacer celle qui avait été envoyée à la fonte à la Révolution. En 1829 on demande à l'orfèvre Jean-Baptiste Chanuel, artiste marseillais installé rue des Dominicaines de confectionner cette statue d'après un modèle réalisé par le sculpteur Jean-Pierre Cortot. Au prix de cinq ans de travail (1829-1834) l'orfèvre marseillais réalise cette œuvre par le procédé très délicat du repoussé au marteau. Le 2 juillet 1837 la statue est bénie par Mgr Fortuné de Mazenod sur le cours Belsunce puis apportée au sommet de la colline de le Garde. Elle remplace la statue de la vierge au bouquet que l’on donne à la chartreuse de Montrieux et qui reviendra dans la crypte en 1979.

Les deux statues de la Vierge au bouquet et de la Vierge en argent sont donc antérieures à la basilique dans laquelle elles sont exposées.

Nouveau bourdon

La reconstruction du clocher en 1843 lui permet de recevoir non plus une cloche mais un bourdon commandé à un fondeur lyonnais Gédéon Morel et acheté grâce à une souscription. Le bourdon fondu le 11 février 1845, arrive à Marseille le 19 septembre 1845. Il est déposé à la plaine Saint-Michel où il est béni le dimanche 5 octobre 1845 par Mgr Eugène de Mazenod et baptisé « Marie Joséphine ». Le parrain est André-Élisée Reynard alors maire de Marseille et la marraine l'épouse du négociant armateur M. Wulfran Puget, née Canaple ; leur nom est gravé sur le bourdon. Le 7 octobre le bourdon qui pèse 8 234 kg est placé sur un chariot attelé de seize chevaux ; il est descendu de la plaine par la rue Thiers, les allées Léon Gambetta, la rue Tapis-Vert, le cours Belsunce, la Canebière, la rue Paradis, le cours Pierre-Puget. Le convoi est ensuite renforcé de dix chevaux ce qui porte leur nombre à vingt-six. Le 8 octobre 1845 l'ascension de la colline commence à se faire avec l'aide également de cabestans et se poursuit jusqu'au vendredi 10 octobre, jour de son arrivée au fort. Le bourdon est mis en place le mercredi 15 octobre. Il fait entendre ses premières notes le 8 décembre, jour de l'immaculée conception.

Le bourdon, lithographie de 1845

À cette occasion le poète Joseph Autran compose un poème qui se termine ainsi:

"Chante, vaste bourdon ! chante, cloche bénie
Répands, répands à flots ta puissante harmonie ;
Verse sur la mer, sur les champs, sur les monts ;
Et surtout dès cette heure où ton hymne commence
Entonne dans les cieux un chant de joie immense
Pour la cité que nous aimons !".

Comme les statues de la Vierge exposées à l'intérieur de la basilique, le bourdon est antérieur à la construction de l'édifice actuel.

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