Basilique Notre-Dame-de-la-Garde - Définition

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Introduction

Basilique
Notre-Dame-de-la-Garde
Vue générale de l'édifice

Nom local La Bonne Mère
Latitude
Longitude
43° 17′ 2.5″ Nord
       5° 22′ 16″ Est
/ 43.284028, 5.37111
 
Pays France  France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département
Blason departement Bouches-du-Rhone.svg
Bouches-du-Rhône
Ville Blason ville fr Marseille (Bouches-du-Rhône).svg Marseille (6e)
Culte Catholique romain
Type Basilique mineure
Rattaché à Archidiocèse de Marseille
Début de la construction 1853
Fin des travaux 1864
Autres campagnes
de travaux
rénovation 2001-2008
Style(s) dominant(s) Néo-byzantin
Intérieur de la basilique

Notre-Dame de la Garde, également appelée localement « la Bonne Mère » est une des basiliques mineures de l'Église catholique. Elle est située sur un piton calcaire de 149 mètres d'altitude au sud du Vieux-Port de Marseille, surélevé de 13 mètres grâce aux murs et soubassements d'un ancien fort.

Construite par l'architecte Henri Espérandieu dans le style romano-byzantin et consacrée le 5 juin 1864, elle remplace une chapelle du même nom édifiée en 1214 et reconstruite au XVe siècle. Bâtie sur les bases d'un fort du XVIe siècle construit par François Ier en 1536 pour résister au siège de Charles Quint, la basilique comporte deux parties : une église basse, ou crypte, creusée dans le roc et de style roman, et au-dessus une église haute de style romano byzantin décorée de mosaïques. Au sommet d'un clocher carré de 41 mètres de haut surmonté lui-même d'une sorte de tour de 12,5 mètres qui lui sert de piédestal, se dresse une statue monumentale de 11,2 mètres de la Vierge à l'Enfant réalisée en cuivre doré à la feuille.

La pierre utilisée pour la construction, notamment celle de couleur verte en provenance des environs de Florence, s’étant révélée sensible à la corrosion atmosphérique, il a été nécessaire d’entreprendre de 2001 à 2008 une longue et minutieuse restauration qui a également porté sur la rénovation des mosaïques, endommagées à la Libération par les impacts de balles et noircies au fil du temps par la fumée des cierges.

À Marseille, Notre-Dame de la Garde est traditionnellement considérée par la population comme la gardienne et la protectrice de la cité.

Une chapelle au XIIIe siècle

Un site exceptionnel

Le bassin de Marseille qui s'ouvre largement à l'ouest sur la mer est bordé par des collines : au nord l'Étoile et la Nerthe, à l'est la Sainte-Baume, au sud Carpiagne et Marseilleveyre. De cette vaste dépression émerge un piton de calcaire urgonien (d'âge barrémien, un étage du crétacé) d’une hauteur de 162 mètres au sommet duquel s'élève la basilique Notre-Dame de la Garde.

Ancienne carrière Honoré

Cette colline a fait l'objet d’une exploitation de carrière ouverte à partir de 1905, postérieurement à l'édification de la basilique. Cette carrière exploitée par M. Honoré a fonctionné jusqu'en 1946. On estime que, durant cette période, un volume de 800 000 m3 a été extrait. La colline qui se prolongeait en continu au sud vers les hauteurs du quartier de Gratte-Semelle, est entamée par une saignée dans laquelle la rue du Bois-sacré a été ouverte. Cette falaise artificielle fait l’objet d’une surveillance importante, avec des visites régulières et des purges préventives pour éviter les éboulements.

Par sa situation en bordure de rivage et son élévation, la colline de la Garde était au temps de la navigation à l’estime, un point d'observation et un amer. Elle a donc sans doute été occupée depuis fort longtemps comme poste de vigie et tour de guet. En 1302, Charles II d’Anjou intime l'ordre de veiller à ce que des signaux se fassent le long des côtes méditerranéennes provençales ; parmi les points désignés figure la colline Notre-Dame de la Garde.

Une première chapelle

La Passion du Christ devant la Basilique.

En 1214 un prêtre de Marseille, maître Pierre, a l'idée de construire sur la colline dénommée la Garde une chapelle dédiée à la vierge Marie. Cette colline appartenant à l'abbaye de Saint-Victor, maître Pierre demande à l'abbé l'autorisation d'entreprendre les travaux. L'abbé l'autorise à planter des vignes, à y cultiver un jardin et à y bâtir une chapelle. Quatre ans plus tard cette chapelle est terminée comme nous l'apprend le fait que, dans sa bulle du 18 juin 1218 où il énumère les possessions de l'abbaye le pape Honorius III cite l'église Notre-Dame de la Garde.

Après la mort de maître Pierre survenue en 1256, Notre-Dame de la Garde est constituée en prieuré. Le prieur du sanctuaire de la Garde est en même temps un des quatre prieurs claustraux de Saint-Victor. Dès la fondation de cette chapelle des donations, qui nous sont connues par les testaments, sont faites en faveur de l'église Notre-dame de la Garde. Elles démontrent une dévotion populaire qui va se développer au cours des siècles suivants. En effet les marins qui avaient échappé à un naufrage allaient faire leurs actions de grâce et déposer des ex-voto à l’autel de Notre-Dame de la mer situé dans l’église de Notre-Dame du Mont ; cette pratique se détourna vers la fin du XVIe siècle au profit de Notre-Dame de la Garde.

Cette première chapelle est remplacée au début du XVe siècle par un bâtiment plus important qui comprend, ainsi que l'indique un document de l'officialité de Marseille, une chapelle richement dotée dédiée à saint Gabriel.

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