Le campus de Jussieu a été pendant longtemps le théâtre d'affrontements entre les jeunes et la police. Le 13 mai 1980 Alain Bégrand est mort en tentant d'échapper à une charge de CRS. La dernière émeute de Jussieu s'est déroulée le 29 novembre 1995 à la fin d'une manifestation étudiante à laquelle s'étaient joints de nombreux jeunes des banlieues. Ce jour-là, une voiture a été incendiée, et la librairie et la sandwicherie ont été pillées.
Dès 1977, le campus abrite le Comité anti-amiante, animé par le chercheur Henri Pézerat.
Le campus a aussi été occupé à plusieurs reprises à l'occasion des différents mouvements étudiants (en 1976, 1980, 1986, 1990 et 1994), parfois par des « sans-facs » auxquels était refusée l'inscription administrative. En 2002, les étudiants sans-fac ont obtenu l'inscription de 200 des leurs après 3 heures d'occupations de la tour centrale (administration de Paris 6 à l'époque) et 8 jours d'occupation de la présidence de Paris 7. En octobre 2005, cela a provoqué l'intervention de la police, qui est venue expulser de la scolarité de Paris VII la trentaine d'étudiants qui demandaient leur inscription.
En février 2006, l'accès à Jussieu fut bloqué partiellement par des étudiants manifestant contre la loi sur le contrat première embauche (CPE). Le campus fut également occupé durant trois nuits.
Le campus a aussi servi de lieu de réunion à de nombreux collectifs, notamment :
Lorsque le président du Conseil décide en 1958 la construction du campus, quatre architectes furent choisis : Urbain Cassan, Louis Madeline, René Coulon et Roger Séassal. Un premier bâtiment est construit le long du quai Saint-Bernard en 1961. En 1962, André Malraux, ministre de la Culture, décide d’intégrer Édouard Albert à l’équipe.
Albert envisage un quadrilatère de 275 mètres sur 333 mètres délimité par le quai Saint-Bernard, la rue Cuvier, la rue Jussieu et la rue des Fossés-Saint-Bernard. Le bâtiment forme un un damier comprenant 21 cours de 45 mètres sur 33 mètres et une cour d’honneur. Dans chaque tranche, la branche courte est destinée à l’enseignement et la branche longue à la recherche. Cette disposition est inspirée de l’Escurial à Madrid. Le projet ne fut jamais terminé : 37,5 barres furent construites au lieu des 55 prévues.
Des barres du gril en 2005 | Sous-sol du campus en 2006 |
La tour centrale du campus, nommée en mémoire de Marc Zamansky, doyen de la Faculté des sciences de Paris de 1963 à 1970, est haute de 90 mètres.
![]() Tour Zamansky en désamiantage et rénovation en 2007 | Tour Zamansky après les travaux de désamiantage et sa rénovation en février 2009 | ![]() Tour Zamansky depuis les Arènes de Lutèce en aout 2009 |