Campus de Jussieu - Définition

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Histoire sociale

L'entrée de Jussieu bloquée par les manifestants anti-CPE en février 2006.

Le campus de Jussieu a été pendant longtemps le théâtre d'affrontements entre les jeunes et la police. Le 13 mai 1980 Alain Bégrand est mort en tentant d'échapper à une charge de CRS. La dernière émeute de Jussieu s'est déroulée le 29 novembre 1995 à la fin d'une manifestation étudiante à laquelle s'étaient joints de nombreux jeunes des banlieues. Ce jour-là, une voiture a été incendiée, et la librairie et la sandwicherie ont été pillées.

Dès 1977, le campus abrite le Comité anti-amiante, animé par le chercheur Henri Pézerat.

Le campus a aussi été occupé à plusieurs reprises à l'occasion des différents mouvements étudiants (en 1976, 1980, 1986, 1990 et 1994), parfois par des « sans-facs » auxquels était refusée l'inscription administrative. En 2002, les étudiants sans-fac ont obtenu l'inscription de 200 des leurs après 3 heures d'occupations de la tour centrale (administration de Paris 6 à l'époque) et 8 jours d'occupation de la présidence de Paris 7. En octobre 2005, cela a provoqué l'intervention de la police, qui est venue expulser de la scolarité de Paris VII la trentaine d'étudiants qui demandaient leur inscription.

En février 2006, l'accès à Jussieu fut bloqué partiellement par des étudiants manifestant contre la loi sur le contrat première embauche (CPE). Le campus fut également occupé durant trois nuits.

Le campus a aussi servi de lieu de réunion à de nombreux collectifs, notamment :

  • Le groupe maoïste Vaincre et Vivre (1974-1976)
  • L'Assemblée parisienne des groupes autonomes (APGA, 1977-1978)
  • La Coordination nationale étudiante (1995) et 4 mars 2006
  • La Coordination nationale lycéenne (1995 et 2004)
  • L'Assemblée générale des chômeurs (1998)
  • et la plupart des collectifs nationaux de l'UNEF

Architecture

Les premiers bâtiments

Lorsque le président du Conseil décide en 1958 la construction du campus, quatre architectes furent choisis : Urbain Cassan, Louis Madeline, René Coulon et Roger Séassal. Un premier bâtiment est construit le long du quai Saint-Bernard en 1961. En 1962, André Malraux, ministre de la Culture, décide d’intégrer Édouard Albert à l’équipe.

Le « Gril d’Albert »

Albert envisage un quadrilatère de 275 mètres sur 333 mètres délimité par le quai Saint-Bernard, la rue Cuvier, la rue Jussieu et la rue des Fossés-Saint-Bernard. Le bâtiment forme un un damier comprenant 21 cours de 45 mètres sur 33 mètres et une cour d’honneur. Dans chaque tranche, la branche courte est destinée à l’enseignement et la branche longue à la recherche. Cette disposition est inspirée de l’Escurial à Madrid. Le projet ne fut jamais terminé : 37,5 barres furent construites au lieu des 55 prévues.

La tour Zamansky

La tour centrale du campus, nommée en mémoire de Marc Zamansky, doyen de la Faculté des sciences de Paris de 1963 à 1970, est haute de 90 mètres.

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