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Coordonnées | |
Pays | Algérie |
Région** | États arabes |
Type | Culturel |
Critères | (ii) (v) |
Superficie | 60 ha |
Numéro d'identification | 565 |
Année d’inscription | 1992 |
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La Casbah d'Alger appelée « la Casbah » (en arabe : القصبة, « la Citadelle », désignée sans mentionner le nom de la ville) est un quartier d’Alger comprenant aujourd’hui la vieille ville.
Elle compte une population de 62 582 hab.(2005) et 1 043 hab./km²
Même si d’autres villes ont une casbah, seule celle d’Alger est appelée sans mentionner le nom de la ville, ainsi pour Constantine, on dira : casbah de Constantine.
La Casbah a été montrée par des grands cinéastes. Dès le début du siècle dernier, les dédales de la médina sont filmés par les opérateurs des frères Lumières et les actualités de Gaumont et Pathé, et ont servi aussi de cadre à de nombreux films : Julien Duvivier en 1937 dans Pépé le Moko avec Jean Gabin, histoire d'un bandit solitaire et mélancolique qui s'y cache, se perd et meurt. Ou Gillo Pontecorvo en 1965 dans la Bataille d'Alger qui a immortalisé la bataille historique de 1957.
C'est le premier noyau urbain de la ville d'Alger depuis la haute antiquité (VIe siècle av. J.-C.). Elle s'appelle Casbah depuis la période turque.
Fondée par le souverain ziride Bologhine ibn Ziri. La forteresse qui domine la ville, est construite à l’époque ottomane entre 1516 (débutée par Arudj Barberousse) et 1592 (achevée sous le règne de Kheder Pacha). Son dernier locataire fut dey Hussein. Le général de Bounnont y séjourna en juillet 1830.
Nouvellement élus par le « congrès de la Soummam», les membres du CEE (Comité de coordination et d'exécution) : Abane Ramdane, Larbi Ben M'hidi, Krim Belkacem, Saad Dahlab et Benyoucef Benkhedda véritables dirigeants de la révolution, avaient décidé de siéger dans la Casbah où ils pensaient avoir une plus grande emprise sur les militants du FLN, de meilleures liaisons et surtout parce qu'ils étaient persuadés que la capitale était propice à la clandestinité totale, avec ses « planques », ses « caches » multiples, ses nombreux agents de liaison perdus dans la masse et les protections de toute sorte dont ils pourraient bénéficier. Et puis siéger à Alger, c'était aussi être au cœur de l'Algérie et y appliquer la guérilla urbaine, aussi importante à leurs yeux que les combats et les actions dans les djebels.
La Casbah est le lieu essentiel de la « bataille d'Alger » en 1957. Selon Yacef Saadi le chef de la Zone Autonome d'Alger. (ZAA), c'est l'affrontement qui opposa la 10e Division Parachutiste et les indépendantistes du FLN. Selon le général Massu, c'est l'ensemble des actions de toutes sortes, autant humaines que policières, menés par les forces de l'ordre pour enrayer le terrorisme. Sur le terrain, la dite « bataille » est remportée par l'armée française qui démantela complètement les réseaux FLN et l'organisation politico-administrative de la Zone autonome d'Alger, en employant les méthodes qui furent en suite systématisées : recherche du renseignement par tous les moyens, y compris la torture, puis, surtout à partir de juin 1957 retournement et manipulation des ralliés, encadrement et contrôle de la population.
L'infiltration par le GRE dans le réseau de courriers de Yacef Saadi permet la localisation de ce dernier, qui est capturé le 23 septembre, au 3, rue Caton dans la Casbah, en octobre c'est l'exécuteur du FLN, Ali la Pointe qui, cerné avec ses compagnons Hassiba Ben Bouali, Hamid Bouhmidi et Petit Omar au 5 rue des Abderrames, son refuge fut plastiqué par les parachutistes du 1er REP, l'énorme explosion tua également 17 civils du voisinage dont 4 fillettes de quatre et cinq ans