Castor (genre) - Définition

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Mesures de protection et de réintroduction

Le castor européen est aujourd'hui protégé par la Convention de Berne – Annexe 3.

Il est aussi en cours de réintroduction ou de confortement de populations dans plusieurs pays d'Europe, dont en Suisse, Allemagne, Belgique, Pays-Bas.
Il a été réintroduit dans toutes les régions françaises métropolitaines, sauf la région parisienne et le Nord/Pas de Calais.

Menaces (passées et présentes)

Les constructions des castors, et leurs inondations peuvent entraîner des dégâts aux constructions humaines, d'où risque de conflits. Leur mode de vie et d'alimentation peut également entrer en conflit avec les pratiques sylvicoles (populicultures non protégées par une clôture ou des grillages en pied d'arbre) ou agricole (le castor ne dédaigne pas manger dans les champs quand ils sont cultivés près d'une berge).

Pollution

Le castor semble bien résister aux polluants organiques. La qualité de l'eau ne constituerait pas un facteur limitant. Il semble cependant plus exposé à la pollution aux métaux lourds, tel le cadmium accumulé par les saules qui constituent son alimentation de base.

Modification de l'habitat

L'habitat du castor a fortement été modifié en Europe (rectification du tracé des rivières, barrage, culture,…).

Chasse et piégeage

La chasse a été la première menace pour l'espèce. Ces animaux, faciles à piéger, ont été chassés depuis l'antiquité pour leur fourrure qui servait notamment à produire des chapeaux, leur chair et pour le castoréum, une substance huileuse sécrétée par des glandes sexuelles situées en dessous de la queue (assimilées à tort aux testicules). Cette chasse les a conduit à l'extinction sur une grande partie de leur aire naturelle de répartition avant même le milieu du XXème siècle.

Une fable d'Ésope évoque leur chasse et raconte comment un castor, ne pouvant plus échapper aux chasseurs qui le poursuivait, se mutila pour éviter d'être pris.

Au Moyen Âge, le castor européen a été largement chassé pour sa chair, car les chrétiens étaient autorisés à en manger le vendredi, celle-ci étant assimilée à celle du poisson et non à de la viande, en raison de la vie aquatique de l'animal (Voir aussi carême).

Alors que le castor avait déjà presque disparu en Europe de l'Ouest, au 18ème et 19ème siècle, la demande de fourrure se reporte vers le castor canadien qui est aussi chassé pour son castoréum) par les trappeurs, au point qu'il a rapidement disparu d'une grande partie de l'Amérique du Nord. L'impact écologique de sa disparition a déclenché le lancement de programmes de réintroduction, qui lui ont permis de réintégrer certaines zones desquelles il avait disparu.

Bien qu'il soit un des symboles nationaux du Canada, le castor y est considéré dans plusieurs régions comme un animal localement envahissant. Après son retour ou sa réintroduction, il peut à nouveau inonder des zones, ce qui diminue le risque d'incendies de forêts, mais peut causer l'inondation de zones où l'on a entre temps construit des routes ou planté des champs. On contrôle alors le niveau d'eau au moyen de siphons autoamorcés silencieux (car c'est le bruit de l'eau qui coule, qui est le stimulus déclenchant l'acte instinctif de construire ou colmater un barrage).

Le castor a longtemps été victime de la chasse par les trappeurs en Amérique du Nord, il devint d'ailleurs l'emblème et le couvre chef du célèbre trappeur Davy Crockett.

Dans de nombreux pays, il pâtit de sa ressemblance avec le ragondin (aussi appelé myocastor) et avec le rat musqué, espèces invasives et considérées comme nuisibles car dégradant fortement les berges. Il est parfois aussi empoisonné par les appâts empoisonnés destinés à éliminer les rats musqués. Des mesures permettant de protéger les castors de ces appâts sont expérimentées.

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