Le certificat d'études primaires (CEP) était un diplôme sanctionnant la fin de l'enseignement primaire élémentaire en France (entre 11 et 13 ans révolus jusqu'en 1936) et attestant ainsi l'acquisition des connaissances de base (écriture, lecture, calcul, histoire-géographie, sciences appliquées).
Il a été officiellement supprimé en 1989.
L'intitulé officiel du CEP était « Certificat d'études primaires élémentaires » (CEPE), communément appelé « certificat d'études » ou même, familièrement, le « certif' ».
C'est le 20 août 1866 que sous l'impulsion de Victor Duruy, une circulaire met en place un certificat d'études primaires.
En 1882, celui-ci est institué par la Loi Jules Ferry du 28 mars 1882, qui rend l'instruction primaire obligatoire de 6 à 13 ans. L'article 6 précise :
C'est ainsi que pendant longtemps, pour la majorité des lauréats, il marque la fin de l'instruction obligatoire et l'entrée dans la vie active. Le certificat d'études primaires sanctionnait une scolarité primaire plus longue que celle d'aujourd'hui (2006). Il couronnait un cursus de sept ans : après les deux années de cours moyen, il y avait encore deux années de Classe de fin d'études primaires, suivies par des élèves qui n'étaient pas entrés dans l'enseignement secondaire.
En 1936, la loi Jean Zay prolonge l'instruction obligatoire jusqu'à 14 ans. En 1946, le certificat d'études primaires ne s'adresse qu'à des élèves n'étant pas rentrés au collège.
La réforme de 1959 du ministre de l'Éducation nationale, Jean Berthoin, prolonge l'instruction obligatoire jusqu'à 16 ans. Les classes de fin d'études primaires disparaissent peu à peu, avec l'allongement de la scolarité obligatoire, puis la mise en place du collège unique en 1975.
En 1972, le certificat d'études primaires ne s'adresse plus qu'aux adultes et en 1988, ils sont moins d'une centaine de candidats. Cette très importante diminution est dû au fait que le certificat d'études était le premier niveau de diplôme exigé pour pouvoir être titularisé dans la fonction publique. Mais à partir de 1983, les personnes qui ne sont plus soumises à l'obligation d'instruction (âgées de 16 ans et plus), sans diplôme et sans qualification professionnelle reconnue, peuvent présenter le Certificat de formation générale (CFG), son obtention donne l'équivalence du CEP.
Et le 28 août 1989, par le décret n° 89-607, le certificat d'études primaires est supprimé, mettant fin à une existance de plus de cent ans.
En 1867, l'examen comporte trois épreuves écrites (orthographe, style, calcul) et cinq épreuves orales (lecture, histoire sainte, grammaire, calcul au tableau, système métrique). L'écriture est évaluée sur le texte de la dictée. L'examen est obtenu si le candidat obtient la moyenne à l'ensemble des épreuves et s'il n'a pas fait plus de dix fautes à la dictée.
En 1897, l'examen comporte trois épreuves écrites (dictée, calcul, rédaction portant sur la morale, l'histoire-géographie ou les sciences), une épreuve de couture pour les filles, une épreuve de dessin ou d'agriculture pour les garçons, des épreuves orales (lecture-récitation, histoire-géographie). L'examen est obtenu si le candidat obtient la moyenne aux épreuves écrites et la moyenne à l'ensemble des épreuves. Le zéro est éliminatoire. L'écriture est évaluée sur le texte de la dictée.
Vers les années 1950, l'examen se passe en une journée et comprend
Pour être reçu, il faut n'avoir eu zéro ni en orthographe, ni en calcul, avoir obtenu la moyenne à l'ensemble rédaction-orthographe-calcul-sciences, avoir obtenu la moyenne à l'ensemble des épreuves.