Cette chapelle du IXe siècle constitue, avec Saint-Michel de Sournia, Saint-Laurent de Moussan, Saint-Nazaire de Roujan et Saint-Jérôme d'Argelès, un témoin de l'architecture pré-romane de tradition wisigothique en Septimanie, région qui correspond aux actuelles régions du Roussillon et du Languedoc qui ont fait partie intégrante du royaume wisigothique de Toulouse (419-507) puis du royaume wisigothique de Tolède (507-711).
L'édifice se compose d'une nef de trois travées dont la voûte en pierre est renforcée par deux arcs doubleaux de forme légèrement outrepassée. A l'est, se greffe le choeur, de plan trapézoïdal, plus étroit et moins élevé que la nef. Il est également voûté en berceau et est séparé de la nef par un arc triomphal outrepassé (arc en forme de fer à cheval) de tradition pré-romane.
La datation de l'édifice posant problème, il est difficile de dire si la voûte est contemporaine de l'élévation des murs ou si elle a remplacé, vers le XIIe siècle, la charpente primitive.
Des bancs de pierre situés le long des murs de la nef permettaient aux fidèles de s’asseoir.