Originaire du bassin méditerranéen, l’espèce C. cardunculus aurait été amenée en Égypte il y a 2 000 ans ou 2 500 ans, pour se diffuser ensuite vers l’Ouest. On a longtemps consommé les feuilles et les fleurs du chardon. Les Grecs et les Romains attribuaient aux chardons de nombreuses propriétés médicinales et les tenaient en très haute estime, n’hésitant pas à payer de fortes sommes pour se les procurer. Ils étaient aussi réputés pour réduire à néant les mauvais présages et chasser les démons. Les femmes enceintes en ingéraient, pensant s’assurer d’avoir un garçon.
La destruction des adventices indésirables comme les chardons est une obligation réglementaire dans beaucoup de régions. La meilleure manière de supprimer les chardons, lorsqu'ils ont envahi un champ, est de revenir en tête de rotation avec deux à trois ans de luzerne. Le chardon a un auxiliaire la vanesse du chardon appelée aussi la Belle-Dame.
Cependant, certaines espèces sont protégées ou cultivées dans un but décoratif. Il en existe de comestibles, comme le chardon des montagnes. Le chardon commun (Carduus vulgaris) avait trouvé une utilisation alimentaire au XIXe siècle. Sa racine était mangée crue ou bouillie accommodée avec du lait. Un expérimentateur en avait fait l'expérience :" elle est très bonne au goût et se digère facilement, j'en ai fait moi-même l'expérience de toutes les manières"
Non seulement l'être humain, mais l'oiseau s'en nourrit également. Le chardonneret se nourrit des graines du chardon, d'où il tire son nom.