Marie Paul Auguste Charles Fabry | |
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Naissance | 11 juin 1867 Marseille (France) |
Décès | 11 décembre 1945 (à 78 ans) Paris (France) |
Nationalité | française |
Champs | physique |
Institution | Faculté des sciences de l'Université de Marseille, Institut d'optique théorique et appliquée,Faculté des sciences de l'Université de Paris,École Polytechnique |
Diplômé | École Polytechnique, Faculté des sciences de Paris |
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Marie Paul Auguste Charles Fabry, né à Marseille le 11 juin 1867 et mort à Paris le 11 décembre 1945, est un physicien français.
Charles Fabry est le frère du mathématicien Eugène Fabry, de l'astronome Louis Fabry et du magistrat Auguste Fabry. Sa mère, Marie Estrangin, était une cousine issue de germaine d'Edmond Rostand. Il entre classé 17e à l'École Polytechnique en 1885 et en sort 23e et démissionnaire en 1887. Il prépare ensuite le concours d'agrégation de physique où il est reçu en 1889. Il se consacre donc tout d'abord à l'enseignement de la physique au lycée, à Pau (1889), Nevers (1890), Bordeaux (1892), Marseille (1893), puis au lycée Saint-Louis à Paris (1893), tout en préparant simultanément le doctorat ès sciences sous la direction de Jules Macé de Lepinay, professeur de physique à la Faculté des sciences de Marseille. En 1892, il soutient à la Faculté des sciences de Paris sa thèse sur la Théorie de la visibilité et de l'orientation des franges d'interférences.
En 1894, il obtient à la faculté des sciences de l'Université de Marseille un poste de maître de conférences pour le certificat P.C.N.. Il rejoint le laboratoire de Jules Macé de Lepinay. Il succède à Alfred Perot, en 1904, en tant que professeur à la chaire de physique industrielle. Pierre Sève le remplacera à son départ pour Paris.
Collaborant avec Henri Buisson, lui ayant succédé comme maître de conférences, et Alfred Perot, il participe à la mise au point de l'interféromètre de Fabry-Perot, qui lui sert notamment à démontrer, en 1913, la réalité de l'existence de la couche d'ozone, jusque-là seulement soupçonnée, et en détermine la proportion en fonction des couches atmosphériques. Jean Cabannes travaille dans son laboratoire pour préparer sa thèse de doctorat. Il démontre également, par l'expérience, l'effet Doppler-Fizeau, appliqué au domaine de l'optique.
En 1921, il revient à Paris comme titulaire de la chaire de physique de la Faculté des sciences de Paris précédemment occupée par Edmond Bouty et directeur du laboratoire d'enseignement de physique, avec pour collaborateurs Eugène Darmois et Louis Décombe, puis François Bedeau. Il devient également le premier directeur général de SupOptique (Institut d'optique théorique et appliquée).
En 1927 il est nommé professeur à l'École polytechnique, suite à la mort d'Alfred Perot et élu à l'Académie des sciences, succédant à Daniel Berthelot (Charles Fabry 51 voix, Paul Langevin 1 voix, Henri Abraham 1 voix, Georges Sagnac 1 voix).
Son œuvre de physicien est presque exclusivement consacrée à l'optique, en particulier à l'interférométrie, la spectroscopie et la photométrie.
En 1937, il fonde avec Henri Chrétien, Georges Guadet et André Bayle la Société de recherches et études en optique et sciences connexes et doit quitter sa chaire de la Faculté des sciences de Paris et de l'École polytechnique, où il est remplacé par Louis Leprince-Ringuet.
Il est président d'honneur de la Société française de photographie de 1935 à 1937, succédant à Georges Perrier, et président de la Société française de physique en 1924. Il est fait membre étranger de la Royal Society en 1931.