Château Nolibos | |||
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Période ou style | Moyen Âge | ||
Type | Maison forte | ||
Destination initiale | Fortification | ||
Destination actuelle | Aucun vestige | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région historique | Gascogne | ||
Région | Aquitaine | ||
Département | Landes | ||
Commune française | Mont-de-Marsan | ||
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Le château Nolibos (Nolivòls en occitan) est une ancienne maison forte de Mont-de-Marsan aujourd'hui disparue. Sa construction est postérieure à celle du château primitif, dit Vieux Château (Castèl vièlh), lui aussi aujourd'hui disparu.
Le château Nolibos est restauré par Gaston Phébus (vicomte du Marsan) en 1344, afin de renforcer les défenses de la ville du côté Est, le plus exposé car non protégé par les rivières de la ville. Il se situait entre la Douze et l'actuelle impasse Montrevel, à l'intérieur des remparts de Mont-de-Marsan. Les Montois mécontents le surnomment « Non l'i vòls », en gascon « Tu ne l'y veux pas ».
En 1620, Louis XIII arrive à la tête d'une faible armée. Il traverse Mont-de-Marsan pour gagner Pau le 20 octobre, où il obtiendra la soumission des insurgés. Il ordonne en 1622 la démolition du château Nolibos et des Tenailles, construites par son père Henri IV, qui ont été des bastions disputés pendant les guerres de religions. Aujourd’hui, il ne reste plus rien du château Nolibos et son emplacement est depuis occupé par les bureaux de la recette générale.
La construction du Château Vieux au XIIe siècle par Pierre de Marsan marque la fondation de Mont-de-Marsan. Le nom de « Château Vieux » lui est donné suite à la construction plus tardive du château Nolibos. Bien que de faible importance, il permet d'assurer la protection de la ville, de ses habitants, mais également de surveiller ces derniers. Marguerite de Valois trouve à l'abri des murailles de Mont-de-Marsan, son « ermitage », un lieu de retraite et de recueillement. Elle réside soit à Lacataye, soit au Château Vieux. L'édifice perd peu à peu de son importance et subit des transformations : au XVIe siècle, il devient un temple pour le culte des protestants montois, puis au XVIIIe siècle, il sert de cour sénéchale, de présidial et de prison. Il est finalement démoli en 1809 dès l'achèvement de la construction du palais de justice de Mont-de-Marsan et de la prison de Mont-de-Marsan. Il occupait l’emplacement de l'actuel théâtre municipal de Mont-de-Marsan.
Mont-de-Marsan a, dès sa fondation, une vocation militaire affirmée. Dotée de murailles, elle compte six portes, nommées en fonction de la direction vers laquelle elles s'ouvrent : portes de Roquefort, de Campet, de Saint-Sever, d'Aire, de Tartas et du port. Chacune d'elle est flanquée d'une haute tour. L'entrée primitive de la ville s'effectue par la porte de Roquefort, donnant accès au quartier du Bourg-Neuf.
Au XVIIIe siècle, on commence à concevoir la ville comme un cadre agréable et sain. La ville va ainsi perdre ses deux châteaux, ses tours, ses murailles et ses portes devenues étroites. Après la destruction du château Nolibos, la ville conserve ses remparts, mais le maréchal de Montrevel autorise en 1726 leur destruction, à la demande des habitants. En 1746, on abat encore une tour. En 1777, l'autorisation est donnée pour démolir les six portes de la ville, qui représentaient une gêne pour la circulation. La ville ainsi aérée amorce sa modernisation. On crée des places, des artères larges et plantées d'arbres, des promenades agrémentées de verdure. Le site de l'ancien château Nolibos est alors occupé par une promenade publique Montrevel plantée d'ormeaux. Les montois y fêtent le premier anniversaire de la prise de la Bastille et sous la Restauration, les élégantes s'y donnent rendez-vous.
Il ne reste plus de l'époque médiévale que quelques vestiges : des remparts, les deux maisons romanes fortifiées de Mont-de-Marsan et le donjon Lacataye.