Chinchilla à longue queue | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Classe | Mammalia | ||||||||
Ordre | Rodentia | ||||||||
Famille | Chinchillidae | ||||||||
Genre | Chinchilla | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Chinchilla lanigera (Molina, 1782) | |||||||||
Synonymes | |||||||||
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Références | |||||||||
ITIS : (en) | |||||||||
Statut de conservation IUCN : | |||||||||
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Le Chinchilla à longue queue (Chinchilla lanigera), est un rongeur du genre chinchilla, famille des chinchillidés. C'est un animal nocturne, de taille moyenne a la fourrue grise très douce et dense. Exterminé pour sa peau au XIXe siècle, on le pensait disparu dans les années 1960 mais dont on a retrouvé depuis 1975 quelques populations sauvages dans la haute Cordillère des Andes. Déclarée vulnérable en 1996, en 2008 le statut de l'espèce est révisé en danger critique d'extinction.
Il ne faut pas confondre cette espèce sauvage avec le chinchilla domestique, parfois appelé Chinchilla laniger, un hybride d'élevage (Chinchilla laniger x Chinchilla brevicaudata) qui n'est pas concerné par ce statut de protection.
Taille : corps de 26 à 27 cm et queue de 14,5 cm.
Poids adulte: 400g à 500g (Jiménez, 1994)
Caractéristiques : Taille d'un petit lapin. Grandes oreilles, longue queue composée de 23 vertèbres, corps moins massif, fourrure originairement de teinte variant du gris bleuté au brun, moins fournie que l'espèce Chinchilla brevicaudata.
Morphologie :
Gestation : Ils se reproduisent en octobre-décembre, C'est-à-dire en été. La portée est de 1 ou 2 petits dans la nature.
Habitat : Hautes Andes du Chili central, plus vers la côte que le chinchilla brevicaudata, toujours en dessous de 2000 m. Des colonies sauvages survivent encore dans la nature. Elles forment une métapopulation dont les interconnections assurent la viabilité de l'espèce (Jiménez, presse).
Nourriture : Comme les membres du genre Chinchilla le Chinchill lanigera a un régime plutôt végétarien opportuniste. Au Chili il affectionne tout particulièrement certaines plantes, comme le Balsamocarpon brevifolium, espèce malheureusement elle aussi en danger.
Le Chinchilla lanigera sauvage était considéré comme exterminé par les chasseurs, mais il fut « redécouvert » en 1975, sous l'impulsion du CONAF, service des forêts chilien, par Mohlis (US Peace Corps) et un ancien chichillero, Pena (Jiménez, 1990). On se mit alors à l'étudier de façon scientifique.
Le chinchillas lanigera bénéficie depuis 1983 d'une réserve naturelle au Chili: La Réserve nationale de Las Chinchillas. Dans la vallée de Choapa, sur 4.220 ha, les chinchillas sont protégés dans leur habitat naturel aride, parmi les rochers et les cactus où ils dissimulent leurs galeries dans la partie supérieure des collines exposées au nord. Ce parc est soutenu par la WWF. On a estimé la population à 5500 individus dans la réserve Las Chinchillas, sans compter ceux qui vivent en dehors (IUCN 1994).
Entre 1985 et 1990 on a découvert d'autres populations isolées de chinchilla lanigera en dehors de la zone protégée, autour de la ville de Auco, et une colonie de 46 ha à 250 km plus au nord (Jiménez, 1995). Les chinchillas n'ont qu'une ou deux portée de un ou deux petits par an (Jiménez, presse). En 10 ans la surface de leur habitat a diminué de 50%. Les colonies diminuent en taille et en nombre et sont plus dispersées. Constituées de 50 à 500 individus seulement elles semblent trop petites pour être viables (Jiménez, 1990). Elles doivent donc pouvoir communiquer entre elles pour se perpétuer en tant que métapopulation (Hanski & Gilpin ou Lankester, 1991).
Le docteur chilien Jaime E.Jiménez a entrepris leur étude durant plusieurs années à l’aide des techniques modernes, il ressort de cette étude publiée en 1995 que :
En conséquence, pour sauver le chinchilla lanigera sauvage il faudrait que la réserve naturelle chilienne, Las Chinchillas, soit arrondie vers le sud pour englober plus de colonies et qu’une zone tampon sans habitations soit créée tout autour. Faute de quoi ce chinchilla sauvage pourrait disparaître inexorablement.
En 1996 le ch. lanigera est déclaré "vulnérable" par L'IUCN .
En 2008 ce statut de conservation a été révisé comme étant en danger critique d'extinction.