Le Conservatoire Royal de Mons était installé depuis le 19ème siècle dans les bâtiments construits vers 1650.
Dans les années 80, les autorités publiques, conscientes de la vétusté des lieux, confièrent sa rénovation à l'architecte Jean-Pierre Saintenois. L'esprit du temps était marqué par le désir de libérer l'architecture de son carcan académique tout en respectant le passé. C'est d'ailleurs dans cet esprit que le Conseil de l'Europe invitait à travailler.
Si la réhabilitation présente un intérêt économique évident, il faut noter qu'à-côté de cet avantage concret, la « mode » qui oblige les architectes à « créer dans le créé » stimule l'invention.
En préservant des volumes, on retrouve leur géométrie, leur lumière et l'auteur de projet, en respectant le passé, se prend au jeu du dialogue neuf/ancien. A sa partition, à sa gamme d'interventions, d'autres « instrumentistes » viennent enrichir la re-création : en l'occurrence, c'est par exemple l'ingénieur Pierre Chapelle appelé à résoudre les problèmes d'acoustique tout en respectant la logique constructive d'une ancienne chapelle.
En fin de compte, c'est bien un édifice retravaillé, un édifice typé 17ème et 20ème siècles qui accueille la musique et la parole, qui tout en se déroulant dans le temps sont les arts les plus intemporels qui soient.
Le Conservatoire royal de Mons est dirigé par André Foulon