Les Delta II ou Delta 7000 sont des lanceurs américains de puissance moyenne dont le premier vol remonte à 1990. Ils font partie avec les Delta IV de la famille de fusées Delta, lointains descendants du lanceur Thor Delta (1961). Les Delta II, variante des Delta 6000, ont été mises en fabrication initialement pour répondre aux besoins de l’Armée de l’air américaine en prenant le relais de la navette spatiale américaine clouée au sol après l’accident de la navette spatiale Challenger.
La Delta II est commercialisée dans plusieurs versions qui diffèrent par le nombre d’étages (2 ou 3), le nombre de propulseurs d’appoint (3, 4 ou 9) et la puissance de ceux-ci. Selon sa configuration, le lanceur peut placer de 2,7 à 6,1 tonnes en orbite basse et de 900 à 2 170 kg en orbite de transfert géostationnaire (GTO). Dans sa version la plus puissante (Heavy) elle peut injecter une sonde spatiale de 1,5 tonne sur une trajectoire interplanétaire.
Les Delta II sont surtout utilisées par l’Armée de l’Air américaine pour la mise en orbite, entre autres, des satellites GPS. Elle est également couramment mise en œuvre par la NASA pour le lancement de ses sondes spatiales, en particulier à destination de Mars, ainsi que de satellites scientifiques. Enfin elle est parfois utilisée pour le lancement de satellites commerciaux bien que le marché des satellites géostationnaires, désormais trop lourds, lui échappe. C’est un lanceur particulièrement fiable avec 131 lancements réussis sur 133 pour la série 7000 (148 sur 150 en incluant la série 6000).
La Delta II a été conçue par McDonnell Douglas avant que sa fabrication ne soit reprise par Boeing qui en a cédé par la suite la réalisation à United Launch Alliance (ULA) (décembre 2006). La fin des contrats d'achat avec l'Armée de l'Air américaine et la NASA pourrait entrainer en 2011 l'arrêt des vols du lanceur.