Le carburant E85 qui est une sorte de[évasif] bioéthanol est un agrocarburant destiné à des moteurs à essence adaptés à son utilisation.
Les végétaux contenant du saccharose ou « sucre » (betterave, canne à sucre…) ou de l’amidon (blé, maïs…) peuvent être transformés pour donner du carburant par :
Le Superéthanol E85 est un carburant qui contient de l’éthanol (85 % en volume) et de l’essence (15 %). Il permet de remplir les réservoirs des véhicules Flexfuel (qui fonctionnent indifféremment à l’essence et au superéthanol).
Il est utilisé depuis des années au Brésil, en Suède et aux États-Unis. Il a été introduit en 2006 sur le marché français.
Le gouvernement français a donné son feu vert, le 1er juin 2006, à l'expérimentation en France du carburant E85. Deux régions pilotes, la Champagne-Ardenne et la Picardie, ont testé des flottes de véhicules fonctionnant avec du bioéthanol.
C’était le mardi 3 octobre 2006 que le groupe de travail « Flexfuel 2010 » a rendu public son rapport, le « rapport Prost », proposant un ensemble de mesures pour développer le Superéthanol E85 en France. Ce rapport a été élaboré avec le concours de l’inspection générale des finances et du conseil général des Mines sous la direction de l'ancien pilote de Formule 1 Alain Prost. Sa mission a consisté à analyser de manière réaliste la mise en place du lancement du Superéthanol E85 en élaborant un plan d’action commun. Ce rapport a mis en évidence toutes les actions devant être conduites pour la mise en place du Superéthanol E85.
Dans le rapport, plusieurs points sont soulignés :
C'est ainsi que, depuis le 1er janvier 2007, la commercialisation des biocarburants est autorisée.
Le gouvernement français s'est engagé à installer 500 pompes E85 sur le territoire avant la fin 2007. Au 9 février 2010, 322 pompes E85 sont déjà ouvertes. Afin de développer l'usage de ce carburant la fiscalité à la pompe est avantageuse (0,832€/L au 13 décembre 2007) et la carte grise sur les véhicules flex-fuel est exonérée dans certaines régions.
Il existe de nombreux kits assurant la conversion des véhicules classiques roulant à l'essence. La majorité des véhicules récents (produits après 2000) ont un circuit de carburation prévu pour résister au Superéthanol (durits, réservoirs et autres conducteurs du mélange compatibles). Cela permet à ces véhicules de pouvoir utiliser le nouveau carburant E10 sans modification, mais aussi l'E85 grâce à ces kits.
Malheureusement ces modifications ne disposent d'aucun cadre réglementaire. La DRIRE, chargée de valider de telles transformations, refuse de créer une procédure de réception pour les véhicules modifiés, au même titre qu'avec les kits GPL, et ce malgré les nombreux conducteurs qui l'utilisent dans leurs véhicules transformés.