Il est possible de reproduire les messages médicaux passant par internet en dehors du contexte médical. L'installation d'un packet sniffer sur le réseau local (hôpital, cabinet médical), le réseau internet (fournisseur d'accès, réseau Belgacom ou Belnet) ou sur une antenne satellite personnelle permet de reconstituer, à l'insu de l'expéditeur et du destinataire, l'ensemble des informations passant par ce point. Lors de transactions chiffrées, c'est le message chiffré qui ressort et qui peut être stocké.
Si un individu tente de casser la clé publique ou de décrypter le message chiffré et réussit (voir Cryptanalyse), il récupère aussitôt aussi la clé privée permettant de déchiffrer tout autre message ayant subi le même encodage. Il peut à son tour stocker cette clé et être capable de lire en clair sans requérir de nouveaux efforts l'ensemble des messages destinées à la même personne, du futur et du passé.
Des acteurs avérés de l'interception systématique de communications internet et de leur décryptage sans en connaître la clé sont le réseau Echelon et la NSA. Si une organisation industrielle est sans doute requise à l'heure actuelle pour décrypter un message encodé aujourd'hui, nul ne sait avec l'évolution des technologies si cela sera encore le cas demain. Aussi l'ordinateur quantique, un projet en développement, permet de casser le système RSA sur lequel se base eHealth grâce à l'Algorithme de Shor écrit en 1996.
Le secret médical relatif consiste donc en le fait qu'un groupe d'individus plus intelligents peut peut-être avoir accès en clair aux informations cryptées voyageant par internet et les autres pas.