Écologie du paysage - Définition

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Introduction

L'expression « écologie du paysage » (Landscape Ecology pour les anglophones, Landschaftsökologie ou Geoökologie (Géoecologie) aurait été créée par Carl Troll en 1939.
L'IALE (association internationale d'écologie du paysage) la définie comme l'étude de la variation spatiale dans les paysages à différentes échelles, incluant les causes biophysiques et sociales et les conséquences de l'hétérogénéité écopaysagère, ce qui en fait une branche nécessairement interdisciplinaire des sciences.

La richesse, l'hétérogénéité écopaysagère et l'intégrité écologique d'un milieu (Zone humide de Cape May (New Jersey, USA) sont des concepts fondamentaux pour l'écologie du paysage, à différentes échelles spatiales et temporelles
L'écologue du paysage s'intéresse aux aspects fonctionnels de la structure du paysage, et pour cela à la nature, la taille l'agencement et à la connectivité des « taches » du paysage par exemple ici ; milieux fermés et ouverts

Toujours selon l'IALE, ses principaux sujets d'intérêt sont :

  • La répartition spatiale et la structure des paysages, allant de la nature sauvages aux milieux urbains et anthropisés ;
  • La relation entre structure et processus à toute les échelles paysagères ;
  • La relation entre activité humaine et structure du paysage, le processus et le changement ;
  • Les effets d'échelle et les effets (positifs ou négatifs) des perturbations (anthropiques ou naturelles) sur le paysage.

Histoire

Carl Troll était géographe et il utilisait des photos aériennes pour étudier les paysages et leurs structure et fonctionnement.
L'écologie du paysage telle qu'il l'a développé faisait alors écho à une théorie unifiante émergente pour les allemands, landschapecologie pour les néerlandais…), proche de la biogéographie, mais en accordant une importance accrue aux échelles dites « paysagères » (ou « éco-paysagères ») des processus du Vivant.

Elle a commencé à être conceptualisée dans les textes dans les années 1940-1950 et continue à se développer. Wiens (en 1997) en distinguait trois courants historiques nés en Europe et en Amérique du Nord :

  1. une écologie synthétique et holiste, où l’homme tient une place importante,
  2. une écologie classique, où le niveau d’organisation ou l’échelle d’étude deviennent plus large (échelle du paysage),
  3. une écologie plutôt spatiale, étudiant comment la structure et la dynamique des paysages hétérogènes influent sur les phénomènes écologiques, et réciproquement (Turner, 1989).

L'écologie du paysage s'intéresse à la dynamique spatio-temporelle des composantes biologiques, physiques et sociales des paysages humanisés et/ou naturels. Elle associe pour cela des disciplines telles que la géomorphologie et l'étude de l'architecture du paysage, l'écologie, la géographie et les sciences sociales. Les centres d'intérêts couvrent des domaines aussi variés que l'étude des impacts du développement humain et des risques écologiques, la biodiversité et son évolution, sans oublier des études prospective ou le développement de stratégies de gestion, éventuellement restauratoire, et d'aménagement des espaces et territoires, qui puissent être socialement acceptables. Il s'agit aussi d'observer et comprendre l'attitude de différents acteurs vis-à-vis des changements du paysage. L'écologie du paysage cherche à identifier les facteurs humains, et écologiques en retour, qui influencent l’organisation de l’espace, son hétérogénéité à diverses échelles, en combinant l’approche spatiale de la géographie et l’approche fonctionnelle de l’écologie

Si l’Écologie s'intéresse à la dynamique de la biodiversité, à toutes les échelles spatiales et temporelles, l’Écologie du paysage s’intéresse particulièrement à l’échelle intégratrice du paysage, des continents et de la planète, et à l'évolution des paysages sous l'effet des interactions complexes entre processus écologiques et l'organisation des structures spatiales (qu'elle soit d'origine naturelle ou anthropique). Parfois, l’écologue du paysage agit sur ces structures (dites éco-paysagères), soit pour les étudier, soit dans le cadre de mesures de réhabilitation écologique.

Pour décrire ces structures l’écologie du paysage a dû développer de nouveaux concepts, dont ceux présentés ci-dessous. Il est possible que l’imagerie aérienne qui a commencé à se diffuser à cette époque, puis l'imagerie satellitaire aient encouragé ces approches nouvelles, en permettant une meilleure appréhension des structures écopaysagères et en offrant un nouveau recul par rapport aux paysages et à leur évolution. Ce n'est tardivement que les milieux sous-marins ou aquatiques d'eau douce ont fait l'objet de premières approches écopaysagères.

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