Le travail d'un éditeur électronique reste comparable à celui d'un éditeur traditionnel. Il reçoit des manuscrits. Il les sélectionne, il les retravaille avec les auteurs pour les corrections éventuelles, mais plus souvent en ligne. Il effectue ensuite les opérations classiques de mise en page, illustration, mais l'impression papier est remplacée par la production de fichiers en différents formats de livre électronique. Après publication, il devra faire connaître l'œuvre, gérer les ventes, reverser la rémunération à l'auteur...
Économiquement parlant, en France, une autre différence notable réside dans leur différence de traitement par l'administration fiscale : l'édition traditionnelle bénéficie d'un taux de TVA réduit, tandis que l'édition électronique supporte le taux de TVA standard, au même titre que l'informatique, dont elle est issue.
Comme dans l'édition traditionnelle, la relation entre l'auteur et l'éditeur électronique est régie par un contrat signé par les deux parties, définissant les droits et les obligations de chacun, leur rémunération, et l'engagement de l'éditeur à diffuser l'œuvre. Une différence cependant : contrairement à un livre imprimé, l'œuvre numérique n'est jamais "épuisée", alors qu'en édition traditionnelle l'épuisement du stock pouvait conduire à l'extinction du contrat, si l'éditeur n'entreprenait pas une réimpression dans un délai fixé. La durée du contrat, (obligatoirement limitée, pour respecter la loi sur le droit d'auteur) doit donc être définie par d'autres critères.
Les modèles économiques de l'édition électronique restent largement à inventer. On distingue la vente à l'unité (Amazon) et l'abonnement à des bouquets (Safari d'O'Reilly).
http://www.etudes-francaises.net/dossiers/mutations.htm
http://www.arl.org/resources/pubs/mmproceedings/138guedon.shtml Version française (2009) : A l'ombre d'Oldenburg : Bibliothécaires, chercheurs scientifiques, maisons d'édition et le contrôle des publications scientifiques (http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00395366_v1/)
http://cleo.revues.org/128