Trois toiles de Théodore Maillot (1826-1888).
Jean-Baptiste Lassus (1807-1857). Premier à avoir appliqué aux édifices du Moyen Âge les méthodes de l’examen et du raisonnement archéologiques et à avoir combiné cette approche graphique avec l’étude des textes anciens, Lassus a transmis beaucoup de son savoir à Viollet-le-Duc. Lassus combine ce savoir avec la pratique d’architecte restaurateur : il est chargé de monuments nombreux et considérables : la Sainte Chapelle et Notre-Dame, Saint-Séverin et Saint-Germain l’Auxerrois, les cathédrales de Chartres et du Mans, de nombreux édifices bretons. Avant saint Jean-Baptiste de Belleville, Lassus a construit quatre autres églises (Saint Nicolas de Nantes, Sacré-Cœur de Moulins, Saint Pierre de Dijon, Saint Saturnin de Cusset), la sacristie de Notre-Dame de Paris et quelques monuments civils. Ses expériences dans le domaine des arts décoratifs sont nombreuses. Théoricien du gothique, Lassus met en avant le caractère rationnel de ce mode de construction et insiste sur le caractère porteur de l’ogive, s’opposant au discours méprisant de Quatremère de Quincy qui ne voyait dans le gothique que l’expression du désordre ou du caprice.
Il cherche à construire une édifice riche d'une poésie religieuse en jouant sur la lumière, la multiplicité des points de vue, la variété dans l'unité et la légèreté de la construction : « Les monuments gothiques emportent l’esprit vers le ciel où s’élancent leurs pyramides : on croirait que l’artiste a voulu dresser autant d’échelles de Jacob, pour mettre l’homme en rapport avec Dieu. Chaque pas que l’on fait dans une église gothique modifie la perspective et change pour l’observateur l’aspect du monument. L’esprit s’élève d’un seul coup à la région des merveilles. L'unité vous frappe d'abord et cependant chaque partie, chaque détail vous présente une combinaison nouvelle, une disposition aussi ingénieuse qu'inattendue, et dans lesquels chaque pas vous procure le plaisir d'une découverte. L’inspiration a triomphé de tous les obstacles matériels, ouvert les portes d’un monde nouveau. »
Henri Guérin (1929-2009) a adopté la technique du vitrail en dalle de verre que pratiquait le moine bénédictin Dom Ephrem Socard à l’abbaye d’En Calcat. Technique bien différente de celle du vitrail traditionnel par le matériau lui-même la dalle, plaque de verre de trois centimètres d’épaisseur et par le moyen de liaison des pièces de verre, un mortier de ciment et non un joint de plomb. Henri Guérin a personnalisé cette technique en lui appliquant sa manière de peintre : en enlevant lors de la taille, de l’ombre dans les dalles par de grands éclats en profondeur. Il a peu à peu affiné les joints de ciment jusqu’à les transformer en fine résille qu’il teinte dans la tonalité permettant son intégration à l’architecture.