La façade menaçant de s'écrouler il fut sérieusement question de la démolir. Elle fut sauvee de justesse. De 1990 à 1995 des fouilles archeologiques sont faites sous l’égide de l’Institut culturel de Macao. La crypte et les fondations sont mises à jour, révélant le plan architectural de l’édifice. De nombreux objets religieux ont également été trouvés avec les reliques des chrétiens japonais martyrs et les restes mortels de plusieurs jésuites, dont le fondateur du collège Saint-Paul de Macao, Alessandro Valignano.
Les ruines ont été restaurées par le gouvernement de Macao dans un musée, et la façade est maintenant renforcée de béton et d’acier d’une façon qui préserve l’intégrité esthétique de la façade. Un escalier en acier permet aux touristes de monter le long de la façade par l’arrière. Il est de coutume de jeter des pièces de monnaie par la fenêtre du haut des ruines… cela porte bonheur!
Description
Détail de la façade
Seule la façade est encore debout. Sa décoration fut faite entre 1620 et 1627 par des artistes chrétiens japonais, sous la direction de Giovani Cola (1560-1626). Elle comprend cinq niveaux. Ensemble ces décorations présentent une rare intégration d’éléments orientaux et européens : chinois (lion), japonais (le chrysanthème), portugais (la caravelle) et chrétiennes. Au niveau du sol se trouve une pierre d’angle portant le texte latin : VIRGINI MAGNAE MATRI / CIVITAS MACAENSIS LIBENS / POSUIT. AN.1602 (« An 1602 : Macao est consacré à la très sainte Vierge Marie »).
Au premier étage de la façade, placées dans des niches se trouvent les statues de quatre saints jésuites : Louis de Gonzague, Ignace de Loyola, François-Xavier et François de Borgia.
Au départ du fronton, au dessus de la porte principale se trouve une niche avec la statue de la Vierge Marie, Mère de Dieu, entourée d’anges-musiciens. De part et d’autre des décorations à motifs orientaux avec inscriptions chinoises, dont une Dame écrasant une hydre à sept têtes, décrite en chinois comme « La Sainte Mère piétine la tête du dragon ».
Au niveau suivant du fronton : la conquête de la mort par la passion de Jésus, et au plus haut niveau, une colombe (symbole de l’Esprit Saint) aux ailes déployées.
Derrière la façade, les vestiges des piliers de la nef et du sanctuaire