Le site fut décrit par un européen en septembre 1520, lorsque une mission est arrivée en Éthiopie. C'est Francisco Alvarez, le chapelain de la mission, qui va procéder à la description de chaque église. Alors qu'il parle de l'église majeure, il écrit: « ...à mon avis, il ne se trouve rien dans le monde entier de semblable, des églises sculptées avec art dans le rocher vif ». Il décrit avec une particulière précision Bete Giyorgis, il écrit à ce moment-là: « Je dois arrêter de parler de ces édifices impressionnants, car je suis certain que beaucoup ne pourront pas me croire et penseront que j'ai exagéré ». Afin de compléter ses écrits, Francisco a également réalisé des dessins, certains réalistes d'autres plus subjectifs. A son époque, les églises étaient dans un meilleur état qu'aujourd'hui. Dans le livre de Raffray, les images montrent l'érosion de la pierre; Monti delle Corte a réalisé en 1940 des photos et des dessins qui montrent l'état préoccupant des monuments.
Les premières restaurations ont été effectués sous le règne de Zewditu I (1916-1930), elles ont permis de protéger, avec les moyens de l'époque, les églises. Enfin, en 1978, le site de Lalibela est inscrit par l'Unesco au patrimoine culturel de l'humanité, des moyens ont alors été mis à disposition afin de conserver les monuments.
Le cœur de chaque église est le « maqdas », la pièce qui abrite le « tabot » symbolisant à la fois l'Arche de l'Alliance et les Tables de la Loi. Seul le prêtre a le droit d'y pénétrer. La porte en est généralement décorée d'images pieuses et de riches draperies. Une croix monolithe marque le point de départ d’un parcours sacré effectué par les pèlerins.
Les églises (Biet, Bet, Bete ou Beta) sont divisées en deux groupes:
L'église Bete Giyorgis n'appartient à aucun de ces deux groupes car elle est isolée au sud-ouest du village. C'est la plus connue des églises de Lalibela. Elle est unique par son plan en forme de croix grecque.
A 7 km de Lalibela, l'église de Na'akuto La'ab n'est pas une église monolithe car elle est construite sous un promontoire rocheux.
Bete Amanuel, la « Maison d’Emmanuel » et Bete Gebriel-Rufael, la « maison de Gabriel et Raphaël » sont les deux édifices les plus remarquables parmi ceux qui ont été construits sur la rive sud du Yordanos.
L'église St Emmanuel fait partie du groupe Est. Son ornementation extérieure reprend des thèmes axoumites. Elle est reliée à l'église Bet Mercurios par un tunnel de 35 m de long.
L'église Abba Libanos de forme rectangulaire, est escavée sur ses quatre côtés, mais offre la particularité d'être restée attachée au rocher par son sommet.
Biet Lehem, très dégradée est relié à Biet Abba Libanos.