Élisée Reclus - Définition

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En juillet 1857, Élisée s’embarque pour rentrer en France et il se fixe désormais chez son frère Élie à Paris. Tout en donnant des cours de langues étrangères, Élisée s’engage dans ce qui allait par la suite devenir sa principale occupation : il entre dans la Société de Géographie. Fin 1858, il retourne à Orthez en compagnie de son père qui revenait d’Angleterre où il était allé chercher des aides financières pour un asile de vieillards qu’il avait créé dans son village. Le 14 décembre de la même année Élisée se marie civilement avec Clarisse Brian et il retourne à Paris chez Élie.

En 1860, en compagnie d’Élie, Élisée est admis dans une loge maçonnique (les Émules d’Hiram). Il n’y fut jamais actif et au bout d’un an, il quitte la franc-maçonnerie, ne supportant pas l’esprit qui y régnait. La maison Hachette décide d’employer Élisée pour rédiger des guides pour voyageurs (guides Joanne), ce qui va l’amener à parcourir de nombreux pays européens (Allemagne, Suisse, Italie, Angleterre, Sicile, Espagne …).

En 1862 Élisée se rend à Londres à l’occasion de l’Exposition universelle.

Dans le courant de l'année 1863 les deux frères vont s’installer à Vascœuil (Eure, Haute Normandie) chez leur ami Alfred Dumesnil, gendre de Jules Michelet. Adèle Dumesnil, la fille de l'historien étant décédée en 1855, Dumesnil, veuf, épouse en 1871 Louise Reclus, sœur d'Élisée et d'Élie.

Le 1er octobre 1863, en collaboration avec plusieurs personnes (dont son frère Élisée), Élie fonde une banque (la société du Crédit au Travail) dont le but était d’aider à la création de sociétés ouvrières. Dans le même temps Élie s’occupe de la publication d’un journal (l’Association) dont il est à la fois le directeur et le principal rédacteur ; pendant ses absences, il est remplacé par Élisée. Mais l’expérience du Crédit au Travail s’achève sur un constat d’échec en 1868.

En septembre 1864 les deux frères Élie et Élisée adhèrent à la section des Batignolles de l’Association internationale des travailleurs (AIT, fondée le 28 septembre à Londres). En novembre de la même année Élie et Élisée rencontrent Bakounine (à Paris) avec qui ils entretiendront des liens amicaux et politiques forts. Ils militent ensemble à la Fraternité Internationale, société secrète fondée par Bakounine. En 1865 Élisée se rend à Florence, où il revoit Bakounine et fait la connaissance de révolutionnaires italiens.

En 1867 Élisée Reclus participe à deux réunions internationales : du 2 au 7 septembre, deuxième Congrès de l’AIT à Lausanne ; du 9 au 12 septembre, premier Congrès de la Ligue de la Paix et de la Liberté à Genève. Du 21 au 25 septembre 1868 il participe activement au 2e Congrès de la Ligue de la Paix et de la Liberté, à Berne. Il y fait une intervention que l’on considère généralement comme sa première adhésion publique à l’anarchisme. Élisée, Bakounine et quelques autres s’opposent à la majorité des congressistes sur la question de la décentralisation. Ils en tirèrent les conséquences en quittant la Ligue.

Le 22 février 1869 la femme d’Élisée, Clarisse, décède, ce qui va passablement le perturber et l’éloigner temporairement de l’action politique. Du 6 juillet au 17 août 1869, Élisée est invité à une séance du Conseil général de l’Internationale à Londres. Il rédige cette même année son Histoire d’un ruisseau.

Soucieux de donner un foyer à ses filles (à la mort de leur mère, elles furent confiées à deux sœurs d’Élisée habitant le midi de la France), il s’unit librement à Fanny Lherminez, lors d’une réunion de famille en mai 1870. La même année Élisée s’engage comme volontaire dans la Garde mobile, puis dans le bataillon des aérostiers, aux côtés de son ami Nadar.

Avec la guerre franco-allemande de 1870, puis la Commune de Paris, Élisée s’engage activement dans l’action politique. Il commence par se présenter aux élections législatives de février 1871, puis participe, après la proclamation de la Commune (28 mars 1871), en tant qu’engagé volontaire dans la Garde nationale, à une sortie à Châtillon au cours de laquelle il est fait prisonnier par les Versaillais (4 avril 1871). Il est emprisonné à Quélern, puis à l’île de Trébéron (près de Brest), enfin à Saint-Germain-en-Laye et Versailles.

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