Frontière entre le Brésil et la France - Définition

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Histoire

Les bases de cette frontière remontent aux traités d'Utrecht de 1713 entre la France et le Portugal, mais diverses interprétations quant au tracé de la frontière existaient. Ainsi la France considérait-elle que le fleuve Japoc dont il était question dans le texte correspondait au fleuve Araguary tandis que pour le Brésil il s'agissait du fleuve Oyapock. Le litige continua durant deux siècles, la France et le Brésil devenu indépendant installèrent tour à tour postes militaires et missions religieuses dans ce qui devint le contesté franco-brésilien, et s'accusèrent mutuellement d'enfreindre leur intégrité territoriale respective. Finalement, un arbitrage international assuré par la Suisse donna raison au Brésil en 1900 : arrivée bien préparée, sa délégation, menée par le baron de Rio Branco, qui avait déjà obtenu un arbitrage favorable face à l'Argentine, gagna les arbitres à ses vues, tandis que la France, peu soucieuse de la question et accaparée par la colonisation de l'Afrique, envoya des diplomates peu au fait de la question : 260 000 km2 de territoire qui auraient multiplié par quatre la surface du territoire guyanais échappèrent ainsi à la France et rejoignirent l'escarcelle du Brésil, qui ne cesse à cette époque de grignoter des terres au détriment de ses voisins.

Vestige culturel de cette période, demeurent encore dans l'Amapá des communautés amérindiennes parlant un créole guyanais ancien…

Surveillance

Insigne du 3e régiment étranger d'infanterie qui patrouille le long de l'Oyapock.

La surveillance des frontières guyanaises constitue le premier cercle de protection du centre spatial situé à Kourou. Les forces armées françaises ont en outre pour mission d'endiguer l'immigration clandestine, et de contrôler les trafics en tous genres en provenance des pays voisins. Le contrôle de la limite entre la France et le Brésil tout comme celle avec le Suriname est rendu très difficile par sa longueur et par la nature des terrains. Hormis dans la zone contiguë à Saint-Georges, les patrouilles de surveillance ne peuvent s'effectuer que par voie fluviale, par les sentes forestières et exceptionnellement par hélicoptère, la canopée rendant difficile tout atterrissage. Le 3e régiment d'infanterie de la Légion étrangère affecte constamment deux sections, relevées tous les mois, à cette mission. Celles-ci, formées au combat en milieu équatorial, s'enfoncent parfois de 50 kilomètres dans la forêt et patrouillent en particulier la zone du haut Oyapock, très isolée à partir de leur base de Camopi. La gendarmerie, qui dispose d'une caserne à Saint-Georges et d'un détachement de quelques hommes à Camopi, contrôle surtout la RN 2, passage obligé entre la frontière et Cayenne. Les gendarmes de Camopi s'occupent de la surveillance du vaste territoire de cette commune, se rendant une fois par trimestre dans le secteur de Trois Sauts à l'extrême sud de la région.

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