Homarus gammarus est actuellement en situation de surpêche, et les méthodes d'élevages, bien que maitrisées, ne sont pas économiquement rentables. Il ne fait pas l'objet d'un plan de restauration et il n'en est pas fait non plus d'élevage conservatoire et il existe à ce jour très peu de réserves naturelles sous-marines ou d'aires marines protégées susceptibles d'en protéger concrètement des populations importantes.
On a constaté qu'une recolonisation était possible dans un milieu constitué de récifs artificiels servant d'habitat de substitution et de protection et à condition qu'il existe des noyaux proches de population, mais peu nombreux sont les récifs construits dans son aire de répartition.
La surpêche n'est peut-être pas la seule cause de sa raréfaction, il est possible que - soit suite à des contacts directs avec des toxiques, soit via la chaine alimentaire, il ait localement pu être affecté par des toxiques chimiques ou des composants (mercure, cuivre, plomb, nitrates..) émis par les décharges sous-marine de munitions immergées ou d'autres déchets (plus d'une centaine de sites rien que sur le littoral français).
Il semble en tous cas avoir déjà disparu d'une partie significative de son aire naturelle ou potentielle de vie.
Pour éviter une extinction de l'espèce, des mesures de gestion des stocks ont été prises, et certaines zones sont interdites à la pêche au homard.
En moyenne, l'âge d'un homard européen serait aujourd'hui de 5 à 7 ans, soit très inférieure à son espérance théorique naturelle de vie (i.e. sans pression de pêche).
Le jeune se nourrit sur le substrat des petites proies qu'il peut trouver.
L'adulte du homard européen semble pouvoir exploiter pour se nourrir la plupart des fonds marins où il mange divers invertébrés tels que crabes, mollusques, oursins, vers polychètes et étoiles de mer, voire quelque poisson qui se serait trop approché de ses pinces ou poisson diurne surpris dans son repos nocturne. Il consomme aussi quelques algues. Au moment de la mue, il semble consommer une plus grande proportion d'oursins et d'étoiles de mer, peut-être comme source de calcium et d'oligo-éléments pour se constituer une nouvelle carapace. Comme la plupart des espèces marines (hors animaux à sang chaud), il se nourrit moins en hiver alors que son métabolisme est réduit en raison de la baisse de température de l'eau.