Hôpital et chapelle Saint-Julien de Laval - Définition

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Archives

Les archives de l'hôpital ont échappé à la Révolution française; elles existent encore, et sont considérables. Le docteur Bucquet, médecin de l' hôpital, en fit le dépouillement vers 1820, et pour résultat de son travail , il publia dans l' Annuaire du département de la Mayenne pour 1838, une Notice historique sur les hôpitaux de la ville de Laval.

Les archives des hôpitaux de Laval - Saint-Julien et Saint-Louis - sont conservées aux Archives départementales de la Mayenne. Elles ont été classées et ont fait l'objet d'une publication en 2000 et 2005 (2 volumes)

Epoque contemporaine

Elle est reconstruite à la fin du XIXe siècle avec un monument imaginé par l'architecte Léopold Ridel (1852-1910), elle est achevée en 1899. Le Centre hospitalier est propriétaire de la chapelle depuis 1987.

Fête de Saint-Julien

Le prêtre-chapelain requérait, ce jour-là, le secours de chantres et d'officiers étrangers. En 1409, c'est Collinet, chantre de la collégiale des Trois-Maries de Montsûrs, accompagné de ses deux clercs ; en 1426, ce sont messires Jean Regnard, Guillaume Lecerre, Jean Jeuseau, Jean Pélisson ; en 1448, sont invités les chantres du chapitre de Saint-Tugal, avec le maistre d'escolle et ses enfants. L'office commençait dès la veille, ou la nuit peut-être pour le chant des Matines ; le 27 janvier, il y avait messe « à note » et solennelle.

L'hôpital possédait pour ses offices propres ung psaultier fériel et ung grael de Monsieur sainct Julian, noté. La cérémonie caractéristique de cette fête lavalloise était le chant, par un enfant, de la vie de saint Julien. En 1410 on donna dix deniers à celuy qui dist la vie ; en 1466 le filz Jehan Lemaczon, lequel leut et chanta ia vie de Monseigneur sainct Julian le jour de la feste, eut quinze deniers.

Outre la fête du 27 janvier, on célébrait à Laval, comme au Mans, celle de la Translation de saint Julien ; elle est même mentionnée sous le même titre à deux époques de l'année : le 24 juillet, suivant l'usage qui a persévéré dans le diocèse, et une seconde fois au mois d'avril. Toutes ces fêtes avaient vigile et messe solennelle.

Ces cérémonies pieuses se passent dans un hospice où sont recueillis des malades et des enfants pauvres ou orphelins ; aussi venait-on honorer le saint patron non-seulement par des prières, mais par d'abondantes aumônes en argent et en nature. Le tronc de Saint-Julien donnait ce jour-là autant que dans tout le reste de l'année. En 1435, on est en pleine guerre anglaise, tellement que le 6 octobre la paour fust du siège et dura par cinq ou six jours ; malgré ces alarmes, le culte du saint Apôtre n'est pas négligé et les fidèles n'oublient pas d'apporter leurs offrandes. Les dons en nature comme beurre, laine, graisse, viande, etc., étaient surtout considérables, et, pour les recevoir, on mettait dans l'église un grant nombre de pots de terre, buyes, gedes. L'empressement était tel pour venir à l'offerte ou pour vénérer les reliques que dix ou douze personnes avaient charge de garder les autieulx.

Toute fête a son côté de réjouissance, et nous savons, par le compte détaillé du receveur, qu'il en était ainsi à l'hôpital, ce qu'il en coûtait pour la table et ce que l'on y servait. Quelques jours à l'avance, les serviteurs de « l'houstel » se rendaient en Louverné, à la ferme de l'Aumône qui appartenait à l'hospice et où il avait garenne deffensable pour prendre des connins. Le chapelain s'accordait quelquefois avec ses amis ce plaisir innocent de la chasse. Mais ce n'était là qu'une partie du menu d'un festin servi abondamment aux invités et aux pensionnaires de l'asile, et pour lequel il fallait plusieurs veaux et moutons, six boisseaux de froment, et d'autres menues provisions. Les Religieux,n'étaient pas oubliés non plus ; en 1480, par exemple, Monseigneur le maistre donna une pension aux beaux pères de saint François qui, d'ailleurs, étaient fréquemment appelés à donner les secours de leur ministère pour la confession et pour la prédication à la Maison-Dieu.

Si les offrandes étaient plus abondantes aux jours des trois fêtes de saint Julien, elles ne manquaient à aucune époque de l'année et s'ajoutaient, comme un appoint considérable, aux rentes et aux fermages de l'hôpital. Les processions, qui venaient fréquemment de la ville ou des paroisses, étaient une autre forme du culte rendu à l'Apôtre du Maine. Le chapitre de Saint-Tugal s'y transportait plusieurs fois par an ; du 3 au 14 juin 1481, les processions de Bonchamp, d'Argentré, de Grenoux, de Saint-Berthevin sont également signalées.

Les dévots serviteurs de saint Julien participaient, en visitant son église, à des faveurs spéciales que le maître administrateur n'oubliait pas de faire renouveler en temps voulu. Ainsi, en l'année 1451, il est accordé deux écus et six sols au Père Dehede (?), lequel fist la diligence de l'impétration des pardons de cyens (accordés) par Monseigneur le Cardinal de Touteville (d'Estouville), Legat. Le 29 mai 1458, on donna encore dix sols, pour frais de chancellerie, au secrétaire et sceleur de Monseigneur du Mans, pour la lettre du pardon que mondit Seigneur donna cyens …

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