Isola del Giglio - Définition

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Histoire

L'île a été habitée dès le Néolithique comme en atteste la découverte de site (1985 et 1991). Elle est essentiellement granitique. La présence d'obsidienne laisse supposer une importation de matière première brute. L'abondance des céramiques, de l'industrie lithique, des meules, molettes et haches montre que l'établissement devait avoir une certaine importance.

À partir de 800 av J.-C. les Étrusques exploitent la pyrite.

Sous domination romaine, elle était une base importante dans la mer Tyrrhénienne, citée par Jules César dans La guerre des Gaules et par le poète Rutilius Claudius Namatianus. La présence romaine est attestée par les ruines d'une villa qui était la propriété de Domitius Ahenobarbus.

En 410, fuyant les invasions wisigothes, des populations trouvent refuge sur l'île. À partir de 455 l'île est devenue la propriété de saint Mamiliano, archevêque de Palerme qui fuyait les Vandales.

En 805, l'île est donnée par Charlemagne à l'abbaye de Tre Fontane de Rome. Entre le Xe siècle et XIIe siècle, l'administration de l'île passa entre différentes familles : les Aldobrandeschis, les Caetani, les Orsini, au nom de Florence ou de Pise, puissances qui contestaient la propriété sur cette île. C'est sous la domination de Pise que furent construits le village de Giglio Castello et les murailles qui l'entourent.

Du XIIIe siècle au XVe siècle, l'administration de l'île alterne entre les moines cisterciens de Pise (de 1264 à 1406), des familles de Florence, de Sienne, jusqu'à la protection napolitaine qui, in fine, céda la propriété aux Piccolomini.
En 1558, la famille Piccolomini vend l'île à Eleonore de Tolede, femme de Cosimo I de' Medici. La gouvernance de Giglio acquière autonomie et stabilité. Des lois sont promulguées afin de permettre à la population d'être associée à la vie politique de l'île.

En 1737, François de Lorraine devient Grand-duc de Toscane à la mort de Jean Gaston de Médicis, suite à l'échange territorial en compensation de la perte de la couronne polonaise, les duchés de Lorraine et de Bar. Cet accord négocié en secret dès 1735 et effectif en 1737, est formalisé par le traité de Vienne (1738) et de fait la maison de Lorraine règne sur l'île de Giglio.

Durant la période napoléonienne, après l'invasion de la Toscane, l'île de Giglio passe sous administration française sans que toutefois elle soit réellement effective sur place. Outre la levée de l'impôt, l'administration imposera la conscription et le désarmement des citoyens qui servaient dans le milice grand-ducale de l'île. Ce dernier ordre ne fut jamais effectif.

L'unification italienne est le début d'une période de récession du fait de la perte des avantages qui étaient accordés par le grand-duc de Toscane à savoir absence d'impôt et subventions.

Le début du XXe siècle est marqué par la poursuite du déclin. La propagation du phylloxéra a entrainé l'abandon du vignoble. L'exploitation des carrières de granite et de l'ouverture d'une mine de pyrite en 1938 ont permis la création d'emplois mais n'ont pas été suffisants pour stopper le déclin de l'activité économique essentiellement orientée vers l'agriculture. Ce déclin se traduit pour la première fois par un solde migratoire négatif, de nombreux habitants préférant tenter leur chance ailleurs, en particulier en Argentine. Le boom économique de l'après-guerre a permis la découverte de l'île par les premiers vacanciers mais n'a pas permis de compenser les conséquences liées à la fermeture de la dernière mine de pyrite. C'est la démocratisation du tourisme qui a permis la stabilisation de la chute de population.

Les incursions barbaresques

En 1534 a lieu la première incursion de Barberousse.

En 1544 Barberousse revient et met à sac Giglio et déporte la plupart de sa population en Tunisie pour y être vendue comme esclaves. Les chroniqueurs de l'époque évoquent 700 personnes. La famille des Médicis repeuple l'île avec des personnes provenant des environ de Sienne.

Entre 1559 et 1563, de nouvelles attaques par des pirates sarrasins auront lieu, mais cette fois elles sont repoussées. La tour fortifiée (XVIe siècle) de Saraceno est érigée par Ferdinand Ier de Médicis en 1596 afin de protéger les habitants des incursions de pirates.

La dernière attaque a eu lieu le 18 novembre 1799.

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