José Pedro Varela - Définition

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Introduction

José Pedro Varela
Photographie d'époque publiée
dans José Henriques Figueira,
« "Un buen amigo" », Montevideo, 1910.

Naissance 19 mars 1845
Montevideo
Décès 24 octobre 1879
Montevideo
Nationalité Flag of Uruguay.svg  Uruguay
Profession(s) sociologue,
journaliste et
homme politique

José Pedro Varela (né à Montevideo (Uruguay) le 19 mars 1845 et mort dans la même ville le 24 octobre 1879) fut un sociologue, journaliste et homme politique uruguayen.

Il entreprit une grande réforme de l'éducation en Uruguay en 1877 connue sous le nom de loi de l'Éducation Commune, réforme qui bouleversa les anciennes méthodes d'enseignements.

L'homme journaliste

Les débuts en sociologie et journalisme

Entre 1860 et 1866, il se perfectionne dans les langues étrangères dont le français, l'anglais ou encore l'allemand, et il étudie alors la littérature de ces différentes langues.

En 1865, il commence à publier sous le pseudonyme de Cuasimodo (Quasimodo en espagnol) dans la Revista Literaria (Revue littéraire en espagnol, dont il devient même le principal contributeur) une série d’articles polémiques sur la religion. C'est dans cette même revue qu'il publie un article sur les gauchos (les gardiens de troupeaux) en adoptant le point de vue critique d'un sociologue tel que Domingo Faustino Sarmiento; il dit alors qu'il faut instruire les provinciaux pour que l'instabilité politique se résorbe. Il est donc dès l'âge de 20 ans opposé aux révolutions, disant que seules les révolutions morales et les luttes de la pensée sont utiles au pays ; pour lui, les caudillos sont alliés au despotisme.

La Revista Literaria cesse de paraître en mai 1866, mais dès décembre 1865, il présente sa démission puisque le directeur avait supprimé quelques paragraphes de l’un de ses articles. C'est ce départ de Varela qui marque virtuellement l'arrêt de la publication de la revue. Il atteste par cette action de son adhésion sans faille au principe de la liberté de la presse.

Il participe ensuite au journal El Siglo (Le siècle). Les idées rationalistes de Varela se forment alors avec comme principal influence le chilien Francisco Bilbao. Il dit que l'idéologie catholique est funeste mais que les personnes qui la défendent sont nobles et dignes. Dans son livre L’Église catholique et la société moderne, il affirme même que le peuple ne doit pas croire en une religion mais qu'il doit croire en l'avenir et en la démocratie en ayant uniquement la liberté comme idéal et comme guide.

Voyages

En 1867, il part, comme beaucoup de personnes ayant la même condition sociale que lui, en Europe, où il s'entretient avec l'écrivain français Victor Hugo sur l'île de Guernesey où il est exilé ; les sujets de discussions sont la démocratie, la liberté de la presse, la guerre de la Triple Alliance, Ses convictions philosophiques sont une première fois consolidées par cette entrevue.

Mais très vite, il part pour les États-Unis d'Amérique où il voit la démocratie fonctionner, où l'éducation des enfants les plus jeunes aux adolescents quasiment adultes est une réalité. C'est durant ce voyage de huit mois que se forge son idéal de l'éducation populaire selon lequel chacun à le droit à l'apprentissage.

De ce voyage, il écrit une abondante correspondance avec le journal El Siglo dans laquelle il décrit ses impressions ; de plus, il publie un recueil de poèmes empruntant au lyrisme de Victor Hugo sous le titre Ecos Perdidos (Échos Perdus en espagnol). C'est aussi aux États-Unis lors de ce voyage qu'il rencontre Sarmiento dont il avait pris le point de vue quelques années plus tôt.

La formation de sa philosophie se termine lors de ces voyages, c'est le positivisme évolutionniste anglais de Herbert Spencer qui prend une place prépondérante dans sa conception du monde.

Retour au pays

En août 1868, il revient en Uruguay et dès le 2 septembre, il écrit un article intitulé Domingo Sarmiento et la véritable démagogie où il écrit que « le plus grand mal du pays est l'ignorance et que le seul remède est l’école. Elle enseigne le respect de la loi, la connaissance du droit, la vertu et l’honneur. » Quelques jours plus tard, des étudiants créent le Club Universitario (Club Universitaire en espagnol) avec le soutien de leurs professeurs, dans lequel la pensée universitaire s'organise.

Lors de la première réunion de ce club qui se tient le 18 septembre et à laquelle 200 participants appartenant à la classe sociale de l'élite lettrée participent, en plus du thème d'un éducation nationale populaire, Varela commence à parler de la modernisation de l'Uruguay en disant que ses idées ne sont pas originales et qu'elles ont fait leurs preuves aux États-Unis et en Europe. Il établit par exemple que l'égalité entre les classes sociales devant la justice et devant la connaissance doit être une réalité. « Pauvres ou riches, les enfants qui étudieront ensemble sur les mêmes bancs d’école n’auront pas de mépris ou d’antipathie les uns pour les autres. ».

Après cette réunion, il fonde la Sociedad de Amigos de la Educación Popular (Société des amis de l’éducation populaire en espagnol) où il est le secrétaire.

En plus de l'éducation, il défend en tant que journaliste la liberté et la démocratie qui est encore à cette époque très instable, et en tant que sociologue les droits de la femme sont pour lui très important.

L'exil et le retour

En 1869, de nouveaux troubles surviennent dans le pays, et le gouvernement de Lorenzo Batlle en profite pour l'arrêter et l'exiler en Argentine. En 1871, il fonde la revue La Paz (La Paix en espagnol) qui sera suivie de El Hijo de la Paz (Le fils de la Paix en espagnol) dans laquelle il critique le gouvernement au pouvoir. Dans un premier temps interdit, la revue est diffusée en Uruguay lorsque Lorenzo Batlle quitta le pouvoir en 1872, Varela retourne en Uruguay dans le même temps. C'est à cette époque qu'il écrit la Educación del Pueblo (L'Éducation du peuple en espagnol) en 1874. Il se maria la même année avec Adela Acevedo, la fille du docteur Eduardo Acevedo et de Joaquina Vázquez, avec qui il a deux enfants.

En 1875, il est candidat à la première magistrature, poste qu'il n'obtint pas.

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