Kwajalein | ||
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Géographie | ||
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Pays | Îles Marshall | |
Localisation | Océan Pacifique | |
Coordonnées | ||
Superficie | 16,4 km2 | |
Nombre d'îles | 97 | |
Géologie | Atoll | |
Administration | ||
Démographie | ||
Population | 2 600 hab. | |
Densité | 158,54 hab./km2 | |
Autres informations | ||
Fuseau horaire | UTC+12 | |
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Atolls des îles Marshall |
Kwajalein est un atoll corallien faisant partie des îles Marshall et situé au centre l’océan Pacifique. L'atoll d'une superficie de 16,4 km² comporte 97 îlots qui entourent l'un des plus grands lagons du monde (2 174 km²). Moins d'une dizaine d'îles. Une partie de l'atoll est occupée par une importante base militaire américaine qui y effectue des lancements de fusées et de missiles. Les 2 600 habitants sont composés en majorité de civils et militaires américains employés par la base.
L'atoll est occupé par les forces américaines sans interruption depuis 1944. Kwajalein, contrairement aux atolls voisins de Bikini et Rongelap, n'a jamais été utilisé pour les essais nucléaires qui se sont déroulés dans l'archipel durant les années 1950 et 1960. Par contre l'atoll a servi de base logistique pour la campagne d'essais nucléaire baptisée opération Crossroads de 1946.
Les États-Unis louent 11 des 97 îlots. L'activité de la base américaine est en partie liée à son intégration dans le Ronald Reagan Test Site (RTS). RTS nécessite la mise en oeuvre d'installations radars, optiques et d'équipements de communications pour effectuer les tests des intercepteurs de missiles. L'atoll abrite également l'une des cinq stations terrestres qui contrôlent le réseau de satellites GPS.
Les infrastructures existantes ont récemment attiré la société SpaceX qui doit y effectuer les lancements commerciaux de sa fusée Falcon 1 depuis l'île Omelek. Un premier tir sans charge utile commerciale a été réussi début octobre 2008.
Trente ans avant que les japonais ne l'occupent militairement, l'atoll et en particulier l'île principale est un petit centre de commerce du coprah administré par des civils japonais. Bien que l'archipel ait fait partie de l'empire colonial allemand durant 20 ans, les japonais en prennent le contrôle pacifiquement en 1914 et installent leur administration à partir de 1922 avec un mandat de la Société des Nations
Les colons japonais sont peu nombreux dans l'atoll. Les japonais sont surtout des commerçants et leur familles qui tiennent des succursales de commerces dirigés depuis l'atoll de Jaluit. Il y a également le personnel de l'administration et, après la création d'une école publique en 1935, des enseignants venus du Japon. Les habitants des îles Marshall gardent le souvenir d'une collaboration pacifique avec les japonais.
A la fin des années 1930 le Japon commença à concentrer des troupes en Micronésie dans le cadre de sa politique expansioniste. Des ingénieurs civils japonais et des travailleurs coréens et japonais ainsi que des habitants de l'atoll sont embauchés pour construire des fortifications dans l'atoll bien que des investigations archéologiques et les témoignages semblent démontrer que ces travaux n'ont réellement commencé que dans les années 1940. Ils ne seront d'ailleurs que partiellement achevés au moment du débarquement américain en 1944. Début 1943 des renforts militaires et terrestres en provenance du front de Mandchourie ainsi que des moyens navals sont envoyés dans l'atoll. La plupart des soldats ont entre 18 et 21 ans et n'ont jamais vécu sous les Tropiques.
Lorsque les travaux du premier aéroport sur l'îlot principal de Kwajalein sont lancés (ils seront réalisés pour l'essentiel par des travailleurs coréens), l'école japonaise et toute l'administration civile sont déplacés dans l'atoll de Namu tandis que les japonais obligent les autochtones à déménager dans les îles les plus petites.
Kwajalein est désormais une importante base militaire japonaise. Durant la seconde guerre mondiale et dans le cadre de la campagne du Pacifique l'armée américaine débarque le 1er février 1944 sur les deux îles principales Roi-Namur au nord et Kwajalein au sud. Le débarquement est précédé de l'un des bombardements les plus massifs de la guerre du Pacifique. Les navires de guerre et l'artillerie débarquée sur les îlots adjacents tirent 36 000 coups de canon sur les positions japonaises tandis que les bombardiers B-24 Liberator parachèvent les destructions avec leur bombes. Sur les 8 700 hommes de la garnison de l'atoll (y compris les coréens utilisés pour les travaux de fortication), seuls 2 200 sont réellement entraînés au combat. Les troupes japonaises, bien qu'elles soient en état d'infériorité numérique face aux dizaines de milliers de soldats américains, opposent une résistance farouche. Le 3 février les combats cessent. A la fin de la bataille on compte 373 américains tués contre 7 870 japonais et coréens et environ 200 autochtones.