Un aéroport est l'ensemble des bâtiments et des installations d'un aérodrome qui servent au trafic aérien d'une ville ou d'une région. Ces bâtiments et installations sont conçus pour que des avions puissent décoller et atterrir, que les passagers puissent embarquer et débarquer et que le fret puisse être chargé et déchargé.
Les aéroports sont généralement situés à proximité d'une agglomération importante et reliés à celle-ci par des liaisons routières rapides (voie express, autoroute) et des transports en commun.
Un aéroport destiné en exclusivité aux hélicoptères, de taille réduite et pouvant donc se situer au plus près des villes ou autres zones à desservir, est un héliport.
Les pistes d'un aéroport sont construites en dur ; en général le revêtement est en bitume ou composé de plaques de béton. Elles sont bordées de balises lumineuses pour être facilement repérables de nuit, ou lorsque les conditions météorologiques sont mauvaises (pluie, brouillard), et pour une aide visuelle à l'atterrissage (PAPI). De plus, l'installation comprend un système de balises radio pour les appareils de repérage automatique intégrés notamment dans les avions de ligne (ILS).
La plupart des pistes servent à la fois à l'atterrissage et au décollage. Ceci suppose une organisation et une synchronisation sans faille des mouvements d'avions.
Lorsque l'aéroport accueille un trafic important, il est courant de construire les pistes par groupe de deux pistes parallèles, afin de séparer les mouvements de décollage et les mouvements d'atterrissage. On peut ainsi avoir des pistes accueillant chacune un mouvement par minute et demie, parfois un peu plus en tenant compte de la période pour dissiper la plus grande partie de la turbulence de sillage.
Les pistes sont normalement orientées dans le sens des vents dominants, de manière à faire profiter les avions des courants aériens, qui vont faciliter le décollage et améliorer le freinage lors de l'atterrissage, les avions se présentant toujours face au vent.
Les plus grands aéroports et ceux pour lesquels il n'y a pas de vent dominant marqué ou pour lesquels il y a deux grands types de vents dominants peuvent avoir plusieurs pistes ou groupes de pistes, chacun orienté d'une manière différente. Lorsqu'il y a deux axes, il peuvent être perpendiculaires si aucune orientation de vent dominant n'est marquée, de manière à toujours trouver une orientation favorable à peu près face au vent. Si deux grands types de vents dominants sont identifiés, les orientations des pistes vont marquer l'angle entre ces orientations de vents dominants. Exceptionnellement, on peut trouver des aéroports où trois orientations de pistes coexistent, avec un angle de 60 degrés entre elles.
Dans le cas où l'aéroport comporte plusieurs pistes ou groupes de pistes, les pistes d'une orientation donnée croisent souvent les autres pistes, afin de réduire l'emprise globale de l'ensemble. Ceci ne pose pas de problème particulier, puisqu'une seule orientation de piste est utilisée et signalée à un moment donné.
Les pistes sont identifiées par un nombre de deux chiffres indiquant leur orientation magnétique en dizaine de degrés lors du mouvement de l'aéronef. Pour cela, on divise par dix l'orientation de la piste exprimée en degrés et on arrondit le résultat à l'unité la plus proche (par exemple : une piste orientée à 124° porte le numéro 12). Si l'aéroport a des pistes parallèles, celles-ci sont distinguées par les lettres L (pour Left, gauche) et R (pour Right, droite). Exemple : piste 12L. Le nord magnétique variant lentement mais sûrement, ces numéros peuvent évoluer.
Les pistes sont reliées entre elles et aux aires de stationnement par des taxiways destinés aux avions et parfois des voies de service plus étroites réservées aux véhicules de service et de secours (pompiers). Lorsque l'aéroport est d'une dimension telle que le parcours entre les pistes et le parking nécessite de suivre un trajet précis, un véhicule spécial (dit follow-me) peut venir précéder l'avion pour le guider.
Les voies de circulation sont des voies délimitées qui permettent aux appareils de se déplacer entre les parkings et les pistes. Elles sont généralement construites en bitume ou composées de plaques de béton et sont repérables par une signalisation de couleur jaune (avec des lumières de couleur bleue) pour les distinguer des pistes qui sont, elles, balisées de blanc.
Les aires de stationnement, ou parkings (parfois encore appelés tarmacs) sont les parties de l'aéroport où les avions séjournent, que ce soit pour le transbordement des passagers et du fret ou pour l'entretien.
Les compagnies aériennes sont facturées par les aéroports en fonction du temps passé par leurs avions sur la section de parking qui leur est attribuée. Ceci, en plus du coût de revient de l'avion lui-même et du personnel de bord, incite les compagnies à minimiser au maximum le temps d'immobilisation de l'appareil au sol. C'est pourquoi, lors d'une escale où les passagers quittent l'avion, tout est fait pour que l'avion immobilisé soit remis en état de repartir le plus vite possible : les pilotes préparent leur liste de vérification de décollage, les équipes de nettoyage interviennent dans la cabine, le plein de kérosène est fait… et les toilettes sont vidées.
Le parking est également conçu pour faciliter ces opérations : en particulier, sur la plupart des grands aéroports, un réseau de canalisations souterraines permet d'acheminer le carburant des avions directement au pied de ceux-ci. Un camion assure alors le branchement entre le point de ravitaillement le plus proche et l'avion.
Les parkings destinés au stationnement des avions pour les opérations de transbordement se trouvent naturellement au contact de l'aérogare. La plupart du temps, un système de passerelles téléscopiques et orientables permet aux passagers d'accéder directement aux portes de la cabine depuis l'aérogare, sans avoir à descendre sur le parking. Exceptionnellement, lorsque les parkings les plus proches sont saturés, les passagers transitent jusqu'à l'avion par bus ou minibus. Ils montent dans l'avion par un escalier mobile.
Les parkings destinés aux opérations de maintenance des avions (inspection technique, entretien) sont plutôt situés aux abords des hangars, dans une partie éloignée de l'aérogare.
Certains aéroports sont équipés de passerelles destinée à la montée des passagers à bord des avions. Ces passerelles relient la porte d'embarquement à l'entrée principale de l'appareil.
La tour de contrôle est l'organe le plus visible de toute la chaîne dédiée au contrôle aérien. C'est à partir d'elle que les contrôleurs aériens (dits « aiguilleurs du ciel ») opèrent pour guider les avions dans les phases du vol liées au survol de l'aéroport : instructions pour les phases finales d'approche et délivrance de l'autorisation d'atterrir, délivrance de l'autorisation de décollage et instructions pour rejoindre le couloir aérien défini dans le plan de vol de l'avion. La tour de contrôle est placée de manière à pourvoir suivre visuellement les évolutions des avions sur les voies de circulation et sur les pistes. C'est elle qui gère, en fonction des conditions météorologiques, le choix des pistes à utiliser et l'activation du balisage lumineux au sol.
L'aérogare est l'ensemble des bâtiments par lesquels transitent les passagers et leurs bagages et où sont également situés les guichets des compagnies aériennes, les services administratifs de l'aéroport, les services de douane ainsi que les services de sécurité. Selon la taille de l'aérogare, on peut aussi y trouver une zone de vente détaxée (duty-free), des bars et restaurants.
Le passager aérien qui entre dans une aérogare pour y prendre l'avion doit procéder à plusieurs opérations avant de pouvoir embarquer. Il lui faut tout d'abord acheter son billet au guichet d'une compagnie aérienne s'il ne l'a pas déjà fait. Ensuite, il lui faut s'enregistrer et déposer ses bagages pour leur mise en soute. Il peut ensuite patienter en salle d'attente ou faire quelques achats dans la zone commerciale. Il doit passer les contrôles de sûreté pour accéder à la salle d'embarquement avant de monter à bord de l'appareil.
Lorsque le vol est un vol international, en plus de l'enregistrement et du contrôle de sûreté, le passager doit passer par un filtre transfrontalier (« contrôle émigration » par la Police de l'Air et des Frontières) et éventuellement la douane.
À son débarquement, le passager doit aller récupérer ses bagages de soute. Si le vol est international, il subit un « contrôle immigration » avant d'accéder en salle de livraison des bagages, puis passe par la douane du pays d'arrivée.
Les excédents de bagages, plus que l'étourderie ou la malveillance, sont la cause principale des alertes à la bombe due aux colis abandonnés. Leur coût non anticipé et souvent pour de la bimbeloterie, comme les cadeaux pour de la famille étendue, incite certains voyageurs à laisser sur place une partie de leurs affaires.