La lecture rapide (ou lecture experte, parfois assimilée à la lecture globale) est une méthode visant à lire beaucoup plus vite tout en retenant les aspects importants (au regard des objectifs que le lecteur s'est fixé) d'un texte. Elle peut être mise en œuvre pour l'apprentissage de la lecture, ou pour la formation d'adultes ou d'adolescents sachant déjà lire.
Les détracteurs de la méthode globale estiment que les enfants apprennent mal l'orthographe ou comprennent moins ce qu'ils lisent.
Elles s'appuient toutes sur :
Cette double approche permet à un « lecteur-expert » d'appréhender les idées-forces, mots et passages importants d'un texte bien plus rapidement que par une lecture à voix haute, ou silencieuse mais en « mot à mot ». La méthode ne se substitue pas à une lecture approfondie des passages techniques ou complexes, ni n'interdit une lecture lente par exemple de textes poétiques, de romans, etc.
Remarques : l'œil doit être à une distance optimale du texte, pour englober des groupes importants de mots, sans devoir faire de longs retours à la ligne. La pause de l'œil lorsqu'il « photographie » un mot ou groupe de mot est dite point de fixation. La mesure du nombre de lettres perçues simultanément est nommée l'empan. On cherche ici à l'agrandir ; un lecteur lent fixe 5 à 10 lettres par point de fixation, un « lecteur rapide » en fixe plus d'une vingtaine.
Les gains de vitesse et de perception visuelle permettent au lecteur rapide de consacrer plus de temps à la compréhension du texte. Ces gains également permis par une amélioration de la concentration et par l’entraînement ont plusieurs origines :
Javal, Smith, et Richaudeau ont permis une meilleure compréhension de ce qu’est la perception visuelle lors de la lecture. Ils ont bénéficié des avancées techniques et des théories perceptivo-cognitives des psychologues, des psycholinguistes et des cognitivistes. Le cerveau, les mécanismes d’apprentissage, les processus mentaux d’anticipation du sens d’un texte sont mieux compris et peuvent encore éclairer nos capacités de vitesse de lecture, de perception visuelle, de tri anticipation et mémorisation.
Des psychologues cognitivistes comme Smith, et Charolles ont étudié l’importance des processus de mémoire (à court et long terme) pour le traitement des données lors du processus de compréhension.
Les neurologues et anatomobiologistes peuvent aujourd’hui suivre en direct les zones du cerveau actives lors de la lecture, ce qui pourrait conduire à mieux comprendre des processus à la fois proches et différents comme la lecture avec prononciation mentale des mots et sons et la lecture experte globale et rapide.
De nombreux ouvrages, exercices, et formations proposent des méthodes pour affiner ses stratégies de lecture, en repérant par exemple les éléments structurant un texte, en lisant la conclusion ou le chapitrage avant de commencer la lecture ou en ajustant le niveaux de compréhension à ce qui semble nécessaire selon les parties du texte. Ces formations sont parfois incluses dans les formations sur la gestion efficace du temps.