Jussie rampante | |||||||||
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Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Sous-classe | Rosidae | ||||||||
Ordre | Myrtales | ||||||||
Famille | Onagraceae | ||||||||
Genre | Ludwigia | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Ludwigia peploides (Kunth) P.H.Raven, 1963 | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Ordre | Myrtales | ||||||||
Famille | Onagraceae | ||||||||
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Ludwigia peploides (autrefois aussi nommée Jussiaea peploides) est le nom scientifique de la Jussie rampante (plante aquatique à fleur, amphibie et fixée), souvent improprement nommée Jussie des marais, de la famille des Onagraceae, d'origine sud-américaine ou d'Australie.
Elle est caractérisée par un pouvoir élevé de multiplication (bouturage spontané ou provoqué de fragments de tiges) et de propagation, ainsi que par une large amplitude écologique, c'est-à-dire une capacité à coloniser des milieux très variés.
En l'absence de consommateurs herbivores (la plante est peu appétente, au moins à cause de sa teneur en cristaux d’oxalate de calcium ou de maladies et régulateurs naturels, elle se développe sous forme d'herbiers aquatiques très denses et parfois presque impénétrables, immergées ou émergées, en produisant des tapis de tiges plus ou moins rigides pouvant atteindre et même dépasser 6 m de long.
Elle a souvent été utilisée par des paysagistes ou amateurs de plantes pour la décoration de mares et étangs, et par certains aquariophiles (en aquariums d'eau douce).
Plante invasive : Elle a été introduite en Afrique, Amérique du Nord (Etats du Sud et du Sud-Ouest des Etats-Unis), en Australie et en Europe. Dans plusieurs pays européens, comme sa consoeur la ludwigie à grandes fleurs, elle a rapidement et progressivement colonisé de nombreux plans d'eau et cours d'eau (canaux et fossés, watringues ou hortillonnages). En France, les deux espèces de jussies ont été signalées comme ayant été accidentellement introduites dès 1820-1830 dans le Lez à Montpellier, puis rapidement considérées comme naturalisées dans le Gard et dans l’Hérault. De là elles ont gagné la bretagne, le sud de la France puis remontent progressivement vers le nord et l'est ; Elles survivent par exemple aux hivers depuis 1999 dans une gravière de Nancy et sont déjà largement disséminées dans le centre et le nord du pays (Somme, Nord, Pas-de-calais depuis la fin des années 1990). Ses populations semblent avoir explosé après une longue phase de latence, à partir des années 1970 dans le sud et des années 1990-2000 dans le nord. Elle est aujourd'hui considérée comme l'une des plante envahissante les plus problématiques pour l'eau dans de nombreux pays, notamment la France. Elle gagne du terrain vers le nord, probablement aussi en raison du réchauffement climatique et d'hivers plus doux.
Les feuilles émergées de L. peploïdes sont arrondies et glabres alors qu'elles sont lancéolées et poilues chez Ludwigia grandiflora,
En France son nom peut être confondu avec un autre nom vernaculaire de jussie des marais ou Ludwigia palustris, désignant une plante autochtone, à feuilles parfois rougeâtres et petites fleurs verdâtres sans pétales (qui est elle en régression)