Georgius Macropédius, de son vrai nom Joris van Lanckvelt (23 avril (?) 1487 - fin juillet 1558), est un humaniste néerlandais, à la fois maître d’école et le plus grand auteur dramatique du XVIe siècle qui écrivait en latin.
Macropédius est né en 1487 à Gemert (Brabant-Septentrional, Pays-Bas) sous le nom de Joris van Lanckvelt. On sait peu de choses de sa jeunesse. Après avoir fréquenté pendant quelques années l’école paroissiale de Gemert, où il apprend à lire, à écrire, à chanter et à parler latin, il demeure à Bois-le-Duc afin de poursuivre sa formation à l’école latine. À Bois-le-Duc, il habite une des pensions des Frères de la vie commune, adhérents du Mouvement de la Dévotion moderne. En 1502, à l'âge de 15 ans, il devient membre de la communauté des Frères de la Vie Commune et se prépare à une carrière dans l’enseignement et au sacerdoce. Dix ans plus tard, il est ordonné prêtre et il enseigne à l’école latine de Bois-le-Duc.
Entre 1506 et 1510, il commence à écrire des livres scolaires et des pièces de théâtre en latin. Les premières versions de sa pièce Asotus (Le fils perdu) datent de cette période. Il avait pris un nom classique, comme il était de coutume à l’époque : 'Joris' était devenu 'Georgius' et 'Van Lanckvelt' était remplacé par 'Macropédius'.
Vers 1525, il est nommé recteur du Collège Saint Jérôme à Liège. Avec quelques autres professeurs, Macropédius contribue à l’essor de cette école latine. En 1527, il retourne à Bois-le-Duc et, trois ans plus tard, en 1530, il s'installe à Utrecht, la plus grande ville des Pays-Bas du Nord à l‘époque. Il devient de plus en plus célèbre et il est réputé pour sa fidélité au catholicisme. En 1531, il retourne à Gemert afin de liquider une succession. Sous sa direction, le Collège Saint Jérôme à Utrecht devient l’école latine la plus importante des Pays-Bas du Nord. Macropédius y enseigne le latin, le grec, peut-être l’hébreu, l’art poétique, la rhétorique, les mathématiques et la musique. Chaque année, spécialement pour l’école, il compose le texte et la musique d’une chanson latine. Il y rédige en outre la plupart de ses livres scolaires et de ses pièces de théâtre, qui sont publiés non seulement à Bois-le-Duc et à Utrecht, mais également à Anvers, à Londres, à Cologne, à Francfort, à Bâle ainsi que dans d’autres grandes villes.
Dans les années 1552-1554, ses œuvres complètes sont revues, corrigées et rééditées en deux volumes avec de la musique : Omnes Georgii Macropedii Fabulae Comicae. Par la suite, Macropédius ne publie qu’une seule pièce de théâtre, Jesus Scholasticus. En 1557 ou en 1558, il quitte le Collège Saint Jérôme et Utrecht pour retourner dans le Brabant. Il meurt à la maison des Frères de la Vie Commune lors d'une épidémie de peste en 1558 et il est enterré à l’Église des Frères. Après sa mort, quelques-uns de ses anciens élèves reconnaissants dressent en son honneur un monument funéraire avec une épitaphe et un portrait de leur maître aimé. Aujourd’hui, le monument aussi bien que l’église ont disparu.